Le 8 mars n’est pas la fête du pagne !
A Brazzaville, les femmes, pour la plupart regroupées autour des associations, et des mutuelles, abondent inconditionnellement les marchés cherchant la qualité première pour se démarquer des autres. De surcroît, ce phénomène pagne-mania touche également des femmes supposées instruites. Interrogée, Gloire de Dieu Mbevolo, présidente de l’association de lutte contre les violences faites à l’égard des jeunes filles en sigle ALVF reprécise le bien-fondé de cette journée : « il faut comprendre qu’au Congo nous avons une mauvaise compréhension de la journée du 8 mars dans le sens où cette journée est devenue celle de la célébration et de la valorisation du pagne africain. Or, les femmes devraient se retrouver pour faire le bilan de ce qui a été fait et de ce qui n’a pas encore été fait à travers les conférences débats, des échanges au lieu de se pavaner dans la ville et chuter dans des bars ou boîtes de nuit ». On comprend déjà par là que les femmes faillissent continuellement à leur dessein. Depuis 25 ans que cette journée a été instituée, les lignes n’ont quasiment pas bougé. Les femmes revendiquent approximativement les mêmes droits et d’autres sont obligées de garder le silence à cause des traditions jusque-là pas remuées. Le thème international de cette édition 2020 « Je suis de la génération égalité : levez-vous pour les droits des femmes » est un véritable appel au réveil à ces femmes qui semblent s’écarter de leur objectif, et s’enliser dans la confusion d’une fête du pagne devenu que trop ridicule.
Divine Ongagna Légendes et crédits photo :Le port du pagne n'est pas synonyme a la célébration du 8 mars |