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Le frère Hyacinthe

Vendredi 30 Janvier 2015 - 12:02

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Le frère Hyacinthe. Ce nom ne dit sans doute rien aux Brazzavillois. Mais pendant près de 50 ans, cet homme aux multiples talents a contribué à l’épanouissement de la ville de Brazzaville. Il est décédé à l’hôpital général de Brazzaville, le mercredi 3 juin 1953, dans sa 79e année. Il aurait eu 112 ans à la fin de cette année.

Le Frère Hyacinthe de la Mission catholique était arrivé à Brazzaville, le 19 novembre 1903. À cette époque, Brazzaville est une ‘’ville’’  en train de se développer. Le Plateau, quartier résidentiel existe déjà, de même que la Mission, résidence de Monseigneur Augouard. En contrebas de la Mission, le village « du mariage » chrétien où les premiers enfants libérés de l’esclavage et baptisés par Monseigneur Augouard s’étaient installés. Près de là, le cimetière de la Mission (actuellement centre d’information des Nations unies). « Partout la brousse et la savane herbeuse, entrecoupées de sentiers qui permettaient des raccourcis vers Poto-Poto, petit village embryonnaire, et surtout vers le Beach ».

« Aux alentours de la Mission même, vers l’hôpital en construction et le jardin zoologique, la forêt, avec quelques clairières où apparaissaient de petits villages dont le plus célèbre était le village du chef Mpiaka ».

En ce début du XXe siècle, Brazzaville n’est pas encore la capitale du Congo français. Elle  est cependant une ville en pleine croissance. Dans un rapport du 1er  mai 1900, signé par  Bouchamps,  délégué du commissaire général, on peut lire : « Le pays s’est subitement transformé et, là où naguère s’élevait un modeste poste français, une ville prend naissance et couvre de ses constructions les rives du Pool que la brousse revêtait il y a quelque 6 mois encore d’un manteau impénétrable de verdure ! […] Partout ont été ouvertes de vastes où flottent nos couleurs. […] Ici l’argile des berges est  transformée en briques ».

C’est donc dans cette ville en construction que le frère Hyacinthe fait ses premières armes d’ouvrier. « La première briqueterie existait, certes, puisque déjà Monseigneur Augouard et le R. Père Rémy avaient pu construire la Résidence, la vieille Cathédrale et quelques dépendances de la Mission. Le frère  Hyacinthe fut chargé de cette industrie. On ne peut chiffrer le nombre de briques sorties de ses fours ».

Mais le frère Hyacinthe « fut un maçon extrêmement courageux. On ne peut énumérer toutes les maisons et églises qui sont sorties de ses mains. Citons pourtant, dans l’ordre chronologique, l’agrandissement de la Cathédrale en 1908, tous les grands bâtiments scolaires de la Mission qui forment aujourd’hui l’école Chaminade, l’église et le presbytère Saint-François, l’orphelinat Augouard et la résidence actuelle des Sœurs de Saint-Joseph, les écoles de Poto-Poto (Saint-Vincent) et de Bacongo (Saint-Joseph), l’église de Ouenzé, etc. »

 Au sujet de l’école Saint-Joseph, il convient de signaler qu’une salle porte le nom d’un autre missionnaire frère Hervé, ancien directeur de l’école Sainte- Jeanne-d’Arc, pionnier de l’enseignement au Congo. Il s’était éteint en 1940 à l’âge de 36 ans.

Pour revenir au rapport Bouchamps du 1er mai 1900, un détail important a retenu mon attention que je laisse à la méditation des citoyens de Brazzaville à un moment où les érosions font des dégâts dans certains quartiers de la capitale congolaise, du fait, notamment, de l’occupation anarchique des terrains. « L’administration ne reste pas inactive. Elle s’efforce d’abord d’empêcher Brazzaville de glisser dans les ravins : elle fait planter des bambous pour retenir les terrains qui ont une fâcheuse tendance à l’effondrement. Elle envisage même d’élever des murailles de soutènement » en ayant soin de ménager de distance à distance des ouvertures pour l’écoulement des eaux. »

Le frère Hyacinthe fut « un ouvrier infatigable, qui, en cinquante ans de vie missionnaire, prit à peine trois années de congé dans sa chère province d’Alsace ». Un sacerdoce !

 

MFUMU

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