Opinion
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LeçonsLundi 30 Août 2021 - 19:50 Ce que nous apprend, ou plutôt nous confirme la conquête de l’Afghanistan par les Talibans dont nous vivons la dernière phase est bien le fait que les grandes puissances, qui s’affirmaient jusqu’à présent comme le bouclier le plus sûr contre les mouvements extrémistes lancés ici et là à la conquête du pouvoir, s’avèrent en réalité incapables de protéger la paix dans les régions du globe où elles interviennent au nom de la communauté internationale. Une leçon terrible mais prévisible depuis longtemps dont il est plus que temps, aujourd’hui, de tirer les leçons.
Avec, en tête de celles-ci, le fait que ni les Etats-Unis, ni l’Europe, ni la Russie, ni la Chine, ni l’Inde et autres « Grands » de ce monde, aussi riches et fortement armés soient-ils, ne peuvent et ne pourront lutter durablement contre des groupuscules fanatiques immergés au sein de la société civile qui profitent de la pauvreté, de la misère, de l’ignorance des populations concernées mais aussi de la faiblesse des Etats et des gouvernements pour imposer les lois de la violence, du fanatisme, de l’impunité dont ne peut sortir que le pire. Le pire, c’est-à-dire le fanatisme aveugle que les peuples concernés paieront inévitablement eux-mêmes au prix fort.
Démontrée de façon accablante au Proche et au Moyen-Orient, l’impuissance des « Grands » ne peut que se confirmer dans les années et les décennies à venir sur toute la surface du globe, chez nous en Afrique tout particulièrement où elle se dessine lentement mais sûrement dans l’immense région du Sahel, dans la Corne du continent et, plus près de chez nous, au Tchad, en Centrafrique, en République démocratique du Congo, dans la partie nord du Cameroun. D’où cette idée de simple bon sens selon laquelle nous devons nous organiser de façon très concrète maintenant pour prévenir un mal, le fanatisme religieux, dont ne peut sortir que le pire à plus ou moins brève échéance.
S’il est un objectif que doivent se fixer aujourd’hui sur toute l’étendue du Bassin du Congo, golfe de Guinée compris, les pouvoirs publics dans ce contexte pour le moins inquiétant c’est bien de mettre en place les dispositifs de surveillance, de renseignement, de prévention qui permettront d’anticiper pour les bloquer tant qu’il en est temps les dérives de tous ordres qui menacent la société moderne. Des dérives dont les évènements en cours au Proche et au Moyen-Orient donnent une idée précise et qu’il convient d’anticiper si nous ne voulons pas nous-mêmes en payer le prix fort un jour prochain. Les Dépêches de Brazzaville Edition:Édition Quotidienne (DB) Notification:Non |