Les immortelles chansons d’Afrique : « Ata ozali » de Franklin Boukaka
En outre, l’auteur édifie le peuple sur le douloureux passé commun des grands-parents : « Ba nbulumbulu ba kanga tata na yo, ba mema ye na Congo Océan, ba sala soni na mama na yo, ba beta fimbo na ndeko na yo, ba fingaki yo makaku ». « Les miliciens du temps colonial ont enchaîné et déporté ton père, ils ont violé ta mère, ils ont fouetté ton parent, ils t’ont insulté Macak ». Cette magnifique œuvre chantée en lingala a été magistralement interprétée dans l’irrésistible voix de ténor de Franklin Boukaka et l’intrépide doigté de Manu Dibango au piano. Parue sous les auspices du label « Phonogram » en format 33 tours, référencé SAF 50001, sa particularité est qu’elle s’ouvre et se prolonge par un Ré mineur pour se termine par un Ré majeur. Notons que la chanson « Ata ozali » fut interprétée en 1999 par le groupe de rap du Congo Brazzaville « Biso na Biso » dans l’album « Racines ». Né en 1937, Henri Lopes est un écrivain de renom du Congo Brazzaville. Il a occupé de hautes fonctions politiques. Premier ministre de 1973 à 1975, il est nommé en 1982 fonctionnaire de l’Unesco à Paris puis ambassadeur. Dans la littérature, il est auteur de : Tribaliques en 1971, Romance en 1976, Sans Tamtam en 1977, le pleurer-Rire en 1982, le chercheur d’Afrique en 1989, Sur l’autre rive en 1992, Les Lys et le Flamboyant en 1997, Dossier classé en 2002, Ma grand-mère bantoue et mes ancêtres Gaulois, en 2003, Un enfant de Poto-poto, en 2012, Le Méridional, en 2015, Il est déjà demain, en 2018. Dans le domaine musical on lui doit le texte de l’hymne national « Les Trois glorieuses », exécuté par l’ensemble Musical de l’Eglise Armée du salut. Frédéric Mafina Légendes et crédits photo :Pochette du disque |