Les immortelles chansons d’Afrique : « Fanta » d’Amadou Balaké
La chanson « Fanta » évoque une déception amoureuse. « Je cherche Fanta au bal, je cherche Fanta au cinéma, je la trouve finalement dans une 504 avec un autre monsieur », chante l’auteur, la voix remplie de chagrin et de remords à l’égard de sa bien-aimée qui l’a fait cocu. Pour le producteur Florent Mazzoleni, « ce titre est sans doute l’un des morceaux les plus puissants enregistrés en Afrique de l’Ouest, un titre explosif et funky à souhait ». Cette chanson est portée par une basse tellurique et les riffs de guitare inquisiteurs de Désiré Traoré. Voici la line up de ce CD : lead vocal, Amadou Balaké. Guitare Michel ‘Haute Tension’ Diansoro ; ngoni et percussion Boubakar ‘Papa’ Djiga ; Balafon et percussion Sanou Dara ; guitare basse et ngoni basse, Luc Kyendrebeogo ; drums, Jean Bosco Sorogo ; Trompette, Georges Théodore Alpha Vindou ; saxophone, Yizih ; orgue Father Ben ; chœur, Sanou Dara, Moustapha Maïga ; Aïda Dao. Né le 8 mars 1944 à Ouahigouya au Burkina Fasso, Traoré Amadou, dit Ballaké ou Balaké, a opté pour le métissage des rythmes dans sa démarche musicale qui vacille entre jazz, rhythm’n’blues, funk, afro beat et sonorités traditionnelles. Son parcours musical qu’il a démarré en 1962 ne lui a permis d’atteindre les cimes de la gloire qu’à partir des années 1970. Il a, au cours de sa carrière, fait partie de l’orchestre « Harmonie Voltaïque » avec lequel il signe son premier succès « Ballaké » ce qui signifie « porc-épic » en langue mandingue. Percussionniste de talent, Balaké devient chanteur de l’orchestre « Super Volta ». Ensuite, il fonde le groupe Amadou Ballaké et les 5 consuls ». En 1982, il est récompensé par un disque d’or avec son titre « Taximan n’est pas gentil ». À partir de l’an 2000, sous l’initiative du producteur Ibrahim Sylla, il intègre l’orchestre « Africando ». Il a, à son actif, dix sept singles et plus de huit albums. Frédéric Mafina Légendes et crédits photo :Pochette de l'album |