Les immortelles chansons d’Afrique : « Lisapo » de Bimi Ombale
Ici, la forme mélodique exploitée dans cette aubade est la polyphonie. Les deux voix dominantes sont de Bimi et Jossart. Machakado et Likinga viennent en renfort. La batterie est d’Ilo Pablo, la guitare solo de Manuaku, la rythmique de Teddy Sukami et la basse de Bapuis. La danse qui est en ébullition à cette époque a pour nom « choqué ». Né le 21 juillet 1952, à Léopoldville et décédé le 29 avril 2011 dans cette même ville qui porte désormais le nom de Kinshasa, André Bimi Ombale est arrivé dans Zaiko Langa Langa comme percussionniste. Son passage de la percussion au chant a connu une farouche opposition de la part des artistes qui constituaient l’attaque chant de cet orchestre. Il lui a fallu quitter ce groupe en 1971 au profit de « Tabou National » pour démontrer à ses détracteurs qu’il détenait des performances artistiques d’un grand et excellent chanteur. Après cela, il revint dans Zaiko. Son ascension fulgurante vers les cimes de la gloire ne se fera véritablement qu’après la première implosion de Zaiko survenue le 4 décembre 1974. Dès lors, il affirmera son talent d’auteur et deviendra un élément clé de l’univers Zaiko avec des tubes impérissables jusqu’en 1988, l’année durant laquelle intervint la scission de Zaiko en deux. Zaiko Langa Langa Familia Dei dans lequel il est chef de file et Zaiko Langa Langa Nkolo Mboka de Nyoka Longo. En 1991, Bimi crée l’orchestre « Basilique Lonigisa » et, en 1995, il va se repentir pour devenir chrétien.
Frédéric Mafina Légendes et crédits photo :Pochette de la collection |