Littérature : l'ouvrage « Ferréol Gassackys, une vision totalisante du réel » présenté au public
L’écriture de cet auteur congolais plonge le lecteur dans une sorte d’écriture-miroir, autant qu’il illustre une quête profonde d’altérité, donnant lieu à une littérature de l’urgence. Toutefois, la fictionnalisation du réel crée une distance entre l’auteur et les questions existentielles qu’il soulève. Ainsi, la “vision totalisante” de cette réalité serait l’accomplissement d’un rêve politique et la construction de l’Humain, écrit l’auteur. Pour Rosin Francis Emerson Loemba, Ferréol Gassackys est un auteur prolifique et polymorphe, qui considère l’écriture ou la littérature comme un moyen de construction ou de reconstruction des valeurs sociales et éthiques. L’écriture devient pour lui un acte urgent et indispensable dans la réhabilitation de l’être humain, et renseigne sur la capacité de dire le réel dans toute sa splendeur. Chez lui, « l’acte d’écrire a encore bien d’autres significations car il n’est plus un acte contingent, mais un acte nécessaire », écrit l’auteur. Il a pris pour base l’analyse thématique de l’œuvre de Ferréol Gassackys, notamment les genres narratif et poétique. Il s’est agi des œuvres suivantes : “Les Hasards du destin” (2019), “Frikia, pèlerin des âges” (2020), “La foi de Ferréol” (2021), “Cadenas” (2021), “Paul Pascal Gassackys, mon père : un être singulier” (2022) et “Supplices” (2022). Du roman à la poésie, l’œuvre de Ferréol Gassackys décrit de façon réaliste l’univers social et les relations humaines. « Somme toute, l’œuvre littéraire de Ferréol Gassackys se caractérise premièrement par son attachement au réel, sans toutefois renoncer à certains aspects de la fiction pour des besoins diégétiques et esthétiques. Une telle thèse nous a permis de comprendre l’enjeu majeur de son écriture, sa lecture de la société, son rapport à l’autre et au monde. Il s’est agi de réfléchir sur cette capacité combien merveilleuse de dire la réalité, en nous appuyant sur les textes narratifs de l’auteur, sur sa poésie, et sur la spontanéité et la franchise avec lesquelles il s’est prêté à nous à travers un jeu de questions-réponses », a indiqué l’auteur. Un livre sous le signe d’un hommage anthume
Le personnage de Ferréol Gassackys construit sa vision du monde sur ce que Glissant nomme « identité-relation », c’est-à-dire sur l’ouverture à l’autre… Pour finir, dit le critique, l’étiquette « vision totalisante du réel » que Rosin Francis Emerson Loemba assigne à son essai est porteuse de sens. Dans sa réflexion, il démontre que l’œuvre de Ferréol Gassackys est un espace-temps de dévoilement d’une pluralité de thèmes qui s’imbriquent pour former un tout hétérogène. L’imagination de Ferréol Gassackys, homme aux multiples casquettes, a pour socle les problématiques les plus prégnantes de la société : l’homme en tant que valeur cardinale, l’altérité, le vivre-ensemble. Rosin Francis Emerson Loemba est docteur de l’Université Marien-Ngouabi, chargé de cours à la Faculté des lettres, arts et sciences humaines. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages, essai littéraire et articles scientifiques publiés dans les revues locales et étrangères. Ses recherches portent beaucoup plus sur la littérature congolaise, et plus particulièrement sur les questions du double, de l’inconscient et de la transfiguration littéraire. Bruno Zéphirin Okokana Légendes et crédits photo :1- Rosin Francis Emerson Loemba en blanc lors de la présentation de son ouvrage/Adiac
2- La couverture du livre « Ferréol Gassackys, une vision totalisante du réel » / Adiac
|