Les Dépêches de Brazzaville



Ménages : le cuiseur économe présenté au public


Le choix de ce thème,  a expliqué Agnès Rossetti, s’explique par le  fait que plus de mille cuiseurs ont déjà été vendus. Ce projet d’un montant de 400.000 Euro, a débuté en janvier 2013, pour une durée de 2 ans et est soutenu   par les fondations Trafira et Puma.

 Il propose   à la population brazzavilloise en particulier et congolaise en général,  un cuiseur économe, quand on sait que  80% des ménages   cuisinent avec du bois ou du charbon de bois. La phase de mise au point et de tests de ce  cuiseur économe a été longue. Près de  11 mois   au cours desquels deux modèles ont été mis au point : l’un pour les ménages, l’autre pour les restaurants de rue et les grandes familles.

 Ces deux modèles permettent des économies de bois de près de 50% pour la préparation des repas,  et,  en charbon de bois, de plus de 30%. Il sied de rappeler que la fabrication de ces cuiseurs économes a été confiée à des artisans locaux qui ont eu  à acquérir des notions de standardisation, de qualité,  de respect des délais et de service- client.

 Les ventes ont débuté modestement sur des marchés et des quartiers d’habitat dense et en juillet de l’année dernière, 225 cuiseurs  étaient  vendus.  Ce projet  vise concrètement  à équiper en cuiseurs économes les ménages et les restaurants. L’utilisation de cuiseurs économes mixtes  fonctionnant avec du  charbon de bois ou avec du bois permet de réduire de moitié la quantité de bois et  d’un tiers la quantité de charbon nécessaire lors de la cuisson, donc de réduire les dépenses liées à leur achat, tout en réduisant les besoins en bois de chauffe.

 La première phase de deux ans de  ce programme vient de s’achever. Elle a permis de commencer à  structurer à Brazzaville, une filière de fabrication locale de cuiseurs économes de qualité avec des artisans –soudeurs locaux  et des détaillants revendeurs. Une seconde phase de consolidation va s’ouvrir. A terme, l’objectif est de rendre économiquement viable et durable cette filière appropriée et gérée par des acteurs locaux afin qu’elles puissent se pérenniser après la fin de l’intervention du projet.

 

Photo : Un échantillon du cuiseur économe

 


Jean Jacques Koubemba