Mission de paix : l’ONU veut plus de femmes officiers de policeLe sous-secrétaire général des Nations unies chargé de l’Etat de droit et des institutions de sécurité au sein du Département des opérations de maintien de la paix a expliqué: « Une approche plus réactive sur la parité des sexes dans le domaine de la police augmente l’efficacité de notre travail car cela nous permet d’aider l’ensemble de la population - hommes, femmes, garçons et filles. Une manière de contribuer à ces efforts serait de recruter davantage de femmes policières ». Alexandre Zouev a ajouté: « En outre, les femmes policières peuvent guider et inspirer d’autres femmes appelées à occuper des postes de commandement au sein de la police, ainsi qu’augmenter l’accès à la justice pour les femmes et les enfants à risque, et améliorer la collecte et l'analyse d'information auprès des groupes vulnérables ». La commissaire de police au sein de la Minuss, Unaisi Lutu Vuniwaqa, a ainsi expliqué aux membres du Conseil de sécurité les efforts de la composante police de cette mission pour une approche sensible au genre dans la manière dont elle met en œuvre son mandat de protection des civils. La Minuss a ainsi récemment déployé une unité de police mixte composée de 50% de femmes. « Des éléments de preuve indiquent que les femmes officiers de police et les unités de police mixtes agissent comme un catalyseur favorisant la confiance, encourageant les victimes de violences sexuelles à signaler les incidents et permettant aux civils de partager des informations stratégiques », a dit la commissaire Vuniwaqa. Elle a indiqué avec fierté que la Minuss emploie aujourd’hui le plus grand nombre de femmes officiers de police parmi les missions de maintien de la paix. Les femmes représentent ainsi 22% de la composante police de cette mission. Il a, en outre, souligné que l’augmentation du nombre de femmes en uniforme déployées dans les opérations militaires et policières de maintien de la paix est de la responsabilité de tous. « La discussion d’aujourd’hui a surtout porté sur les mesures à prendre pour augmenter les possibilités d’avoir une proportion beaucoup plus importante des femmes dans les missions de l’ONU. Car sur le terrain, les femmes peuvent faire la différence », a-t-il fait remarquer. En attendant, il va falloir, selon Luis Carrilho, lever certaines barrières, notamment au niveau des pays contributeurs de police où la parité est loin d’être atteinte en analysant les chiffres de participation des femmes dans les forces de sécurité et militaire. Yvette Reine Nzaba |