Mort de Lucie Kunda : le gospel congolais perd un de ses fleurons
Ayant débuté leur carrière enfants, sous l’encadrement et l’œil vigilant de leur père, un pasteur missionnaire qui savait veiller au grain, en 2017, elles fêtaient leurs 30 ans de carrière. Cette célébration était organisée autour de la sortie de leur sixième album, Dose unique, comportant seize cants dont le titre éponyme. Egalement guitariste, à l’instar de son aînée Péguy qui lui avait appris à en gratter les cordes, elle passait pour le ciment du groupe dont elle défendait la couleur en parfaite complicité avec sa sœur. Notons que des cinq premiers albums des Kunda sisters est ressorti au moins un tube qui fait partie des intemporels du gospel congolais. Ils sont, à cet effet, l’objet de nombreuses interprétations dans les assemblées de prière et diverses églises et pas qu’à Kinshasa et en République démocratique du Congo. Jésus reviendra, par exemple titre éponyme de leur premier album, est l’un deux. Dans Yaweh, Kumisama, le second, c’est Onyame Cro-cro-cro que l’on a encore bien en tête. Le troisième, La gloire divine avait Sala bikamwa comme principal tube reconnu, Dans Manassé, le quatrième opus, l’on retrouvait notamment Ba nguna na nga bakweyi na mayi et Masiya yo nde elonga na nga. Satan asimbi touche est indéniablement celui qui a le mieux fait connaître le cinquième intitulé J’ai vu ta gloire.
Nioni Masela Légendes et crédits photo : Lucie Kunda / DR |