Paix dans le Pool : huit mille armes rachetées auprès des ex-combattants Ninjas
Séraphin Ondelé a salué la volonté du gouvernement qui a mis les moyens à la disposition de la Camp et celle du révérend pasteur Ntoumi qui avait lancé un appel après un mois de tergiversation, demandant aux Ninjas de venir vendre les armes. « Personne n’est dupe, on me dira qu’il y en a encore qui circulent, mais nous en avons ramassé quand même huit mille », s’est-il réjoui, précisant que la Camp avait effectué trente-six missions dans les différentes localités du Pool pour porter le message de paix. Le comité de suivi appelé à prendre le relais Outre la mission de normalisation de la vie dans le Pool, la Camp a travaillé à la réhabilitation du Conseil national des républicains (CNR) en tant que parti politique après sa dissolution par un acte juridique. Ce qui a permis à cette formation politique de l’opposition de participer aux différentes élections et aux différents dialogues dont le dernier qui s’est tenu à Owando, dans le département de la Cuvette, en 2022. « Le CNR a connu les résultats que tout le monde connaît, mais surtout le pays a tiré d’énormes profits en termes de paix. Mais une paix qu’il faut consolider parce qu’il faut réinsérer ces combattants Ninjas. C’était la deuxième exigence faite au gouvernement qui y travaille », a-t-il poursuivi. Ayant travaillé avec le gouvernement pour obtenir de la Cour d’appel de Brazzaville, à travers sa chambre d’accusation, le 27 juillet 2018, la levée du mandat d’arrêt décerné contre le révérend pasteur Ntoumi et deux de ses fidèles, le 22 avril 2016, la Camp a aussi obtenu la sortie de la Maison d’arrêt de Brazzaville de 84 ex-combattants Ninjas. Une libération qui avait permis, a rappelé Séraphin Ondelé, de décrisper le climat général de paix. La Camp a réussi, par ailleurs, à réintégrer dans la force publique les éléments de la garde du révérend pasteur Ntumi pour des besoins de paix. Radiés de l’armée, ils avaient bénéficié d’un arrêté conjoint ministre de l’Intérieur/ ministre de la Défense pour en faire des policiers. Le président de la Camp a, enfin, demandé au Comité de suivi de la convention pour la paix et la reconstruction du Congo de prendre le relais. « Qui est mieux que le comité de suivi peut porter cette parole au gouvernement ? Tout le monde sait comment le Comité de suivi est impliqué dans le processus de paix dans ce pays. Vous êtes un chantre de la paix, allez-y. La Camp a fait son travail de commis. C’est à vous de prendre le relais », a conclu Séraphin Ondelé. Notons qu’après ces différentes actions menées, le plus grand problème reste la réinsertion des ex-combattants à travers la mise en œuvre du programme Désarmement, démobilisation et réintégration dont le coût global est estimé à 8 300 000 000 FCFA. Le gouvernement, dont la contribution est chiffrée à deux milliards FCFA, est en train de mobiliser des partenaires pour le financement de ce projet.
Parfait Wilfried Douniama Légendes et crédits photo :Séraphin Ondelé dressant le bilan de la Camp/Adiac |