Peinture : « Entre deux mondes », quand l’art convie au dialogue espace-temps
Par la médiation de l’art, Alexandre Kyungu Mwilambwe et Gaël Maski Kusa Kusa invitent donc à prendre place, notamment sur les petits tabourets placés dans le cadre de l’exposition au hall de l’IFC. Ce, en vue de se remémorer, le temps d’une visite, le passé commun entre Brazzaville et Kinshasa. En effet, la présente vitrine artistique se donne à explorer comme un regard heuristique sur ces deux villes cosmopolites, séparées à peine par le fleuve Congo. Le pont de la fraternité immortalisé à maintes reprises par les artistes des deux rives. « Les œuvres que proposent les deux artistes font régulièrement appel au passé et à la mémoire. Elles nous présentent deux villes à la fois ancrées dans les traditions culturelles anciennes et ouvertes au monde. Gaël Maski et Alexandre Kyungu nous convient à les accompagner dans une balade au cœur de laquelle s'engage un dialogue espace-temps », a commenté Stevio Ulrich Baral-Angui, musicographe, docteur en histoire des mentalités et des sociabilités urbaines à l’Université Marien-Ngouabi.
En plus de l’imaginaire, Gaël Maski Kusa Kusa puise, quant à lui, une grande partie de son inspiration dans les histoires et la mémoire personnelle. « Je questionne la hiérarchisation de la mémoire sociale avec un appareil photo comme moyen de collecter des données ou des réalités de manière fragmentée. A travers le collage, je crée des mondes à la fois réalistes et surréalistes qui finissent par apparaître comme un univers de rêve, un remède moral pour combler le vide intérieur et de faire un nouveau départ », a-t-il déclaré. L’exposition est ouverte au public jusqu’au 27 juillet. Merveille Jessica Atipo Légendes et crédits photo :1- Une vue de l’exposition ouverte au public/Adiac
2- Le tableau « Jumeaux » de Gaël Maski Kusa Kusa/Adiac
|