Photographie: les œuvres de Maurice Bidilou exposées à Paris
À la découverte d’un travail du photographe ambulant de village en village qui se situe de 1973 jusqu’au milieu des années 1990, il voit défiler, dans son studio, toutes les strates de la société : la fine fleur ponténégrine, des familles, joyeux drilles, sapeurs, travailleurs, couples d’amoureux, tous désireux de se faire tirer le portrait. Initiée par Emmanuèle Béthery, «dénicheuse de talents », qui depuis presque vingt ans met en lumière des artistes hors circuits, l’exposition fait un focus sur les années 1970-1980, empreintes d’espérance et de gaieté, en cette période bouillonnante de l’indépendance acquise. La cinquantaine de clichés sélectionnés avec rigueur et passion a été prise en brousse, dans les villages du massif du Mayombe, en studio et en extérieur à Pointe-Noire. EIle constitue un témoignage exceptionnel de ce que fut la société congolaise après l’indépendance, et révèle la patte unique et sensible d’un portraitiste de talent, doté d’un regard bienveillant et généreux. Lors de la première exposition à Paris, son commissaire, Emmanuelle Béthery, avait écrit : « Rendre hommage au travail de Pellosh, véritable mémoire vivante, était devenu une priorité, un devoir. Redonner vie à ces clichés devint alors une nécessité ». Marie Alfred Ngoma Légendes et crédits photo :L'affiche de l'exposition Pellosh à Paris, du 8 au 18 juin 2023 |