Publication : l’écrivain Georges Mavouba Sokate rend hommage aux musiciens congolais
Paul Kamba, Antoine Moundanda, Jean serges Essous, Nino Malapet, Franklin Boukaka, Jacques Loubelo Pamelo Mounka, Edo Ganga, Youlou Mabiala, Kosmos Moutouari…ont marqué des générations, défendu la langue lingala qu’ils ont châtiée à la manière des poètes mais aussi créé des styles et rythmes dansants en s’inspirant de la rumba, la danse transfrontalière. Plusieurs danses sont nées au Congo sous le sciage de la rumba, tel le boucher, le soukouss, le kiri kiri, le Djobs, le ciao, le choqué, le dzebola, le ndombolo, le dzarengonza… Les orchestres et groupes musicaux comme l’African Jazz, les Bantous de la capitale, le Cercul Jazz, le Négro band, l’African Fiesta, le Super Boboto, Manta Lokoka, African Mode Matata, Extra Musica, Patrouille des stars, Kibourikiri etc…ont de leur côté aussi participé à cette œuvre d’édification de la conscience nationale par le syncrétisme de leurs rythmes où s’entremêlaient folklore et influences culturelles extérieures explique l'auteur. Dans son ouvrage, Georges Mavouba Sokate accorde une place de choix à la femme, chantée, magnifiée et vénérée par les uns, chosifiée par les autres. « Les anciens vénéraient la femme au point de la comparer au soleil ou à la lune tandis qu’aujourd’hui on la vénère moins. Des aspects qui méritaient une évocation pour en saisir les motivations », a dit Georges Mavouba Sokate qui rend aussi un hommage mérité à Franklin Boukaka, l’intello et le politique, selon lui. Trop en avance sur son temps, il a démontré qu’il n’était pas seulement un simple musicien mais aussi une personnalité. « Franklin Boukaka, homme de génie a été l’un des rares leviers capables de mouvoir et de conscientiser le peuple. Lui, voulait que le musicien soit la bande originale de la vie du petit peuple. Lui, peu avant son départ a déclamé de véritables poèmes de gauche, d’un engagement incontestable. Sa chanson a vraiment brusqué le peuple. Que de risques a-t-il pris pour jeter de cette manière-là les fondations de la construction de la conscience nationale ! Le risque a pris ses racines sur la rive droite du majestueux fleuve Congo », écrit George Mavouba Sokate. Zaïre à l’époque, République démocratique du Congo aujourd’hui, ce pays a joué un rôle prépondérant dans l’épanouissement et le rayonnement de la musique congolaise. L’écrivain le reconnaît car même si les musiciens dans les années 50 et 60 étaient sur l’une et l’autre rive du fleuve Congo, les studios d’enregistrement tenus par les Grecs étaient tous à Kinshasa, obligeant les Congolais de Brazzaville à traverser régulièrement le fleuve pour des enregistrements comme l’ont fait Essous, Nino, Edo, Célio, Pandi, De la lune, Antoine Moundanda, Paul Kamba. Né en 1949 à Brazzaville, Georges Mavouba Sokate, ancien professeur d’anglais dans le secondaire, a aussi travaillé dans les sociétés pétrolières Amoco Congo Exploration Company, Walter international, CMS Nomeco Congo et Congorep du Groupe Perenco, avant de prendre sa retraite. À ce jour, il a déjà publié sept ouvrages dont quatre recueils de poèmes, un récit et deux ouvrages contes. Hervé Brice Mampouya Légendes et crédits photo :photo 1: l'écrivain Georges Mavouba Sokate
photo 2: la couverture du livre
crédit photos"Adiac" |