Les Dépêches de Brazzaville



Réserve de Dimonika : le gouvernement déterminé à mettre de l’ordre


« Le scandale écologique que nous avons constaté mérite d’être arrêté », a déclaré le Premier ministre, lors de la descente dans la réserve de biosphère de Dimonika, dans le département du Kouilou, en présence du ministre d’Etat en charge de l’Aménagement du territoire, Jean Jacques Bouya; des ministres de l’Environnement, Arlette Soudan-Nonault; de la Recherche scientifique, Rigobert Maboundou; de l’Economie forestière, Rosalie Matondo; de l’Enseignement supérieur, Delphine Edith Emmanuel; et des parlementaires.

Selon Anatole Collinet Makosso, cette forte délégation montre la détermination du président de la République à restaurer les écosystèmes et à faire respecter la loi. « Il y a des lois qui régissent l’exploitation des zones forestières, notamment le code forestier de 2020, la loi sur la protection de l’environnement, la loi d’orientation sur le développement durable de 2022. Nous demandons à tous les acteurs qui interviennent dans la gestion des écosystèmes de respecter ces textes », a-t-il rappelé.

En application du décret n°98-181 de 1988 qui confère à Dimonika le statut de zone de biosphère, un comité interministériel appuyé par un comité multi acteurs se réunira dans les prochains jours pour redéfinir les orientations stratégiques relatives à la gestion de cette aire protégée. Il est, en effet, question de veiller au respect de ce statut et d’envisager des mesures répressives à l’encontre de ceux qui y mènent des activités de manière illégale.

« Nous réaliserons un audit d’impact environnemental. Nous apprécierons l’étendue de la dégradation et nous adapterons la réserve en fonction de la zone qui est encore intacte. L’on saura faire la distinction entre la zone intègre, la zone tampon et la zone en développement qui peut être mise à la disposition de la population pour ses activités de vie quotidienne », a fait savoir le chef du gouvernement.

Il convient de souligner que la biosphère de Dimonika, patrimoine mondial de l’Unesco, contribue à la séquestration du carbone, à l’équilibre climatique mondial. La descente du Premier ministre et des membres du gouvernement fait suite à l’interpellation des parlementaires au sujet de la dégradation de cette réserve à cause de l’exploitation artisanale et industrielle de l’or. Des pratiques que le Premier ministre a qualifiées d’agression contre la nature et auxquelles le gouvernement promet d’apporter des réponses appropriées.

 

 


Rominique Makaya

Légendes et crédits photo : 

1- La visite de la réserve de Dimonika conduite par le Premier ministre / DR 2- Une vue de la dégradation de la réserve de Dimonika / DR