Royaume Téké : Eugénie Opou invitée à un séminaire scientifique en FranceL’occasion est toute indiquée pour cette princesse de parler du patrimoine téké qu'elle ne cesse de défendre. Elle interviendra au cours de ce séminaire sur le thème « Femme et pouvoir dans le royaume Téké ». Écrivaine, c'est avec bonheur qu'Eugénie Opou a reçu cette invitation en évoquant un motif de fierté pour les Congolais en général même s'il ne s'agit que du royaume téké. Durant cette rencontre qui ne durera que vingt-quatre heures, les séminaristes débâteront sur la place qu’occupe la femme dans les entités royales. « Femmes, gardiennes des patrimoines » est la thématique retenue à ce séminaire. Pour Eugénie Opou, la femme a sa place dans les entités royales. Avant le grand exposé qu'elle fera devant les experts en France, elle a pu, superficiellment abordé la question de la femme dans le royaume Téké. Elle a parlé de la petite fille vierge ; de la jeune fille en période de menstruation et de la femme ménopausée. On retient que dans la tradition téké, la jeune fille vierge et la femme ménopausée sont très recherchées car elles possèdent des pouvoirs qui permetttent de nourrir les totems. Elles seules ont le droit de se rapprocher des totems et les toucher. Par contre la femme en période de menstruation, selon les explications, possède des pouvoirs susceptibles de démagnétiser les totems. Elle est récupérée une fois ménopausée. Elle a parlé de la reine Ngalifourou, considérée comme l’une des icônes du royaume Téké dont elle a ouvert le chemin aux femmes. Un autre exemple est celle de la reine Ngantsibi, encore appelée femme de pouvoir. Cette dernière qui règne à Ngabé a été choisie parmi les femmes les plus aptes et les plus méritantes de la contrée. La reine Ngantsibi est en effet la seule à reconnaître l’authenticité et la légitimité des différents prétendants au trône. Elle les investit avant l’intronisation. Elle est aussi chargée de la gestion de "Nkoué Mbali" et préside l’inhumation des vassaux du roi. Cependant, la reine Ngantsibi n’est pas la femme légitime du roi. Les différentes communications développées lors de ce séminaire feront l'objet d'un ouvrage. Rosalie Bindika Légendes et crédits photo :Photo: Eugénie Opou, la princesse du Royaume Téké |