Santé: examen de la loi-cadre sur l’homologation des médicaments en Afrique
Cette loi-cadre sur l’harmonisation et règlement des produits médicaux vise entre autres, à combler les lacunes juridiques qui entravent la régulation et l’harmonisation régionale des médicaments; assurer une approche systématique pour l’élaboration régionale. Il s'agit aussi d'assurer une législation harmonisée sur la règlementation des médicaments dans les pays africains soutenant ainsi la volonté de l’UA à promouvoir la production locale des produits pharmaceutiques en vue de la protection de la santé publique et de la contribution à la croissance économique. Placée sous la direction du conseiller pour l’enseignement médical et la recherche du ministre de la Santé et de la population, Florent Balandamio, la cérémonie d'ouverture a été marquée par quelques allocutions et la projection d'une vidéo sur les médicaments falsifiés et de qualité inférieure. La représentante de la Commission de l’UA, le Dr. Janet Byaruhanga a dans son intervention évoqué l’insuffisance des investissements ; le manque des systèmes de prestation de soins de santé et la prolifération des produits contrefaits dans les marchés africains. Des manquements qui selon elle, empêchent à l’Afrique de tirer profit du potentiel économique de soins capital humain et social. Elle a, par ailleurs, invité les experts à faire une analyse critique de la loi-cadre proposée par l’UA, en vue de renforcer le système de santé en Afrique. « Cette loi-cadre facilitera la mise en œuvre des stratégies et des programmes continentaux, tel que le programme africain de régulation», a conclu Dr Janet Byaruhanga. Dans son mot d'ouverture, Florent Balandamio a déploré l'ampleur des produits falsifiés et de moindre qualité dans le continent. «Ces produits menacent diversement les malades puisqu’ils ne peuvent contenir de principe actif, ou avoir celui-ci en quantité insuffisante ou peuvent être associés à l’usage de ces produits fabriqués et vendus par des criminels ou organisations qui profitent des faiblesses de la réglementation pour leur mise sur le marché à des fins de commerce rentable. La fréquence des faux médicaments dans les pays développés est de l’ordre de 1% contre près de 15% dans les pays en développement, qui de plus présentent des réglementations faibles, facteurs favorisant la prolifération des faux médicaments », a-t-il conclu.
Lydie Gisèle Oko Légendes et crédits photo :légende: photo de famille (crédit-adiac) |