Santé : mise en place d’un training center en oxygénothérapieL’inauguration du centre a eu lieu récemment à l’Unikin. C'est une première pour la République démocratique du Congo (RDC) comme l’a souligné le directeur des Soins de santé primaires au ministère de la Santé, Narcisse Tona, cité par l’Agence congolaise de presse. La mise en place du training center à la faculté de médecine de l’Unikin, a-t-il déclaré, concourt à la réalisation du Plan national de développement sanitaire 2025-2033, dans le cadre de la collaboration entre le ministère de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale , et le ministère de l’Enseignement supérieur et universitaire en vue du développement efficient des ressources humaines en santé. Narcisse Tona s’est dit ravi « de participer au lancement de ce centre qui démontre un modèle type de collaboration entre l’institution de formation universitaire qui produit des cliniciens, des prestataires ». Il a, par ailleurs, reconnu que l’oxygène médical est un médicament vital qui n’a aucun autre produit de substitution. « Cependant, sa disponibilité reste encore faible par rapport aux besoins de notre pays », a-t-il fait savoir. Il reste convaincu qu’avec le lancement des activités du training center en oxygénothérapie, cela contribuera de façon pérenne à l’augmentation d’une masse critique des cliniciens compétents en oxygénothérapie et par conséquent à la réduction de l’excès de mortalité dans les établissements de santé. « Nous avons tous suivi la pandémie de covid-19 en RDC. Path a servi un angle d’urgence de cette pandémie. Nous, comme tout le monde, avons compris en temps réel le manque de disponibilité d’oxygène en RDC. Toutes les autorités ont observé la même chose, on a construit une sorte de partenariat pour avancer et augmenter la disponibilité d’oxygène », a indiqué Trad Halton, directeur pays de l’irganisation non gouvernementale Path. Prenant la parole pour la circonstance, le recteur de l’Unikin, le Pr Jean Marie Kayembe, a salué la collaboration entre le ministère la Santé, Hygiène et Prévoyance sociale et celui de l’Enseignement superieur au travers de la Faculté de médecine pour la formation, l’amélioration et la prestation de soins de qualité auprès de la population. « Nous nous sommes battus également, il y a quelques années, pour obtenir un véritable laboratoire de simulation. On n'étudie plus de nos jours la médecine sans passer par la simulation, qui est le fait de mettre l’individu au contact de la réalité en utilisant les matériels vrais en ajustant sur les mannequins. Nous remercions le ministère de la Santé, le groupe de travail sur l’oxygène thérapie », a-t-il dit. Il a précisé que cette formation bénéficiera certes aux étudiants, mais aussi en formation continue aux médecins à Kinshasa et à l’extérieur. « Il suffira de baliser le chemin en définissant les critères réels. Aujourd’hui, la valorisation de l’enseignement passe par la reconnaissance ou l’octroi d’un certificat qui donne du remontant à la personne qui vient apprendre et acquérir les nouvelles connaissances », a-t-il affirmé.
Blandine Lusimana |