Sécurité : le Congo veut se doter d’une stratégie de prévention contre le terrorisme
En effet, cette mission a débouché sur l’élaboration d’un rapport préliminaire adressé aux autorités compétentes. « Nous notons avec satisfaction l’état d’avancement des efforts consentis par la République du Congo, notamment dans le déploiement des capacités nationales de lutte contre le terrorisme, dans un contexte qui est assez fragile, parce que le pays se trouve au croisement de l’Afrique australe et centrale, deux sous-régions qui sont touchées par la menace terroriste », a-t-il expliqué. Doter la CID des moyens conséquents En marge des travaux des experts, une délégation conjointe CID/CAERT a visité les installations de l’aéroport international Maya-Maya et du Port autonome de Pointe-Noire. Une occasion pour Idriss Mounir Lallali de saluer les dispositifs mis en place au niveau des deux infrastructures répondant aux normes internationales. Il a, par ailleurs, exprimé la possibilité de partager l’expérience congolaise à d’autres pays exposés aux menaces terroristes. « Ce qui a attiré notre attention à l’issue de ces visites, c’est le fait que l’investissement en matière d’infrastructures est impressionnant. Nous voyons que le gouvernement congolais a vraiment investi dans les infrastructures, quand je dis infrastructures, je parle aussi du dispositif sécuritaire, des moyens de surveillance, de détection, de sécurité ainsi que l’investissement humain en matière de formation. Ces visites nous ont ensuite permis d’identifier les besoins en matière de formation, d’équipements complémentaires qui pourraient venir se rajouter ou se greffer à l’existant », a-t-il dit. Le directeur général de l’Agence de régulation des transferts de fonds, Basile Jean Claude Bazebi, qui a participé à ces assises en qualité d’expert, a souligné la nécessité de doter la CID des moyens conséquents permettant d’assurer convenablement ses missions. « Au Congo, nous vivons des phénomènes ''Kulunas", ''Bébés noirs'' et autres. Donc nous devons faire attention. Il y a une réponse multidimensionnelle que nous devons apporter. Et pour cela, il faut qu’au niveau de toutes les administrations, nous soyons mobilisés derrière la force publique pour faire face à ce fléau. Le peuple congolais attend beaucoup de la CID, mais il faut doter cet organe des moyens conséquents, parce que le pays n’est pas à l’abri de la menace terroriste », a-t-il plaidé. Clôturant les travaux, l’administrateur général de la CID, le général Philippe Obara, s’est félicité des résultats de cette première démarche. Il a demandé aux différents acteurs de demeurer mobilisés, puisque les conclusions de cette évaluation ne seront pas classées dans les tiroirs. « Nous allons continuer à travailler et le Congo sera doté d’une stratégie de prévention et de lutte contre le terrorisme. En attendant le rapport détaillé du CAERT, il y a un rapport préliminaire qui est disponible. Nous allons nous retrouver sous peu pour faire le point de cette mission à notre niveau et nous mettre déjà au travail », a-t-il conclu, insistant sur le fait que le Congo devrait demeurer un havre de paix et de sécurité dans la sous-région. Parfait Wilfried Douniama Légendes et crédits photo :1-Le présidium / DR
2- Les officiels à la cérémonie de clôture/DR |