Les Dépêches de Brazzaville



Semaine mondiale de l’allaitement maternel : la sensibilisation des parents s’impose


 La recommandation a été faite aux journalistes au cours d’une journée d’information organisée par le Programme national de nutrition et l’Unicef au siège de cette institution onusienne. C’était le moment indiqué aux différents orateurs d’expliquer aux journalistes non seulement les avantages de l’allaitement maternel mais aussi démontrer le rôle que devront jouer les journalistes dans la sensibilisation de la communauté. Quatrième pouvoir, reconnaît le Dr Annie Mitelezi, nutritionniste à l’Unicef, les  médias ont un grand rôle à jouer dans la promotion des bonnes pratiques de l’allaitement maternel dans le seul objectif d’augmenter le taux d’allaitement maternel.

S’appuyant sur l’enquête démographique et de santé (EDS 2013-2014),  Annie Mitelezi revèle que 5/10 (52%) enfants sont mis au sein dans l’heure qui suit l’accouchement et près de 5/10 (48%) enfants sont allaités exclusivement au sein. Toutefois, fait–elle remarquer, il reste encore l’autre moitié des enfants qui ne bénéficient toujours pas de leur droit à un bon départ dans la vie et près de 7/10 (66%) des enfants continuent à être allaités au sein jusqu’à 2 ans.

Le lait maternel est plus bénéfique que le lait artificiel parce que, explique pour sa part Damien Sabuni, Nutritionniste au Pronanut, il présente plusieurs avantages pour l’enfant, la mère, la famille et la communauté. «L’allaitement maternel donne aux nourrissons le meilleur départ possible dans la vie et ne pèse pas sur le budget des familles et permet à tous les enfants d’avoir accès à une alimentation gratuite et adaptée », affirme t-il tout en ajoutant qu’investir en faveur de l’allaitement maternel contribuera à sauver la vie de milliers des enfants de moins de cinq ans et pourrait, par ricochet, générer de gains économiques grâce à la réduction des maladies et des frais de santé et à la hausse de productivité ainsi obtenue. Dans le souci d’augmenter le taux d’allaitement maternel exclusif à au moins 50% d’ici 2025 tel que recommandé par l’Assemblée nationale de la santé,  il a été demandé au gouvernement congolais et à ses partenaires, au cours de cette journée, de s’investir pour accroître le financement pour la mise en œuvre des politiques, des programmes et des interventions sur la promotion de l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant.


Aline Nzuzi