Sénat : le gouvernement interpellé sur deux affairesDans la première affaire, le ministre, Henri Djombo, a d’abord reconnu devant les sénateurs que la situation évoquée par ces derniers était réelle. « Les faits sont probants. Les éléphants dévastent les cultures de nos populations et chaque année, on évalue les dégâts mais également l’État procède au dédommagement », a-t-il déclaré en substance. Celui-ci a, en outre, souligné qu’il n’existe pas encore au niveau mondial des mécanismes appropriés pour éviter ce « conflit » entre les animaux et les humains. Quant à l’autre affaire, celle portant sur la situation des personnes âgées dans notre pays, la ministre des Affaires sociales, de l’Action humanitaire et de la Solidarité, Émilienne Raoul, a rappelé à l’endroit des sénateurs qu’au niveau des circonscriptions d’action sociale où le ministère est installé, il se fait des visites à domicile. Le ministère est toutefois informé de la situation des personnes âgées. S’agissant des personnes abandonnées, ne disposant pas du minimum vital, ou en rupture de relations familiales, celles-là, a déclaré la ministre, les circonscriptions d’action sociale mènent des actions en direction de ces catégories quand elles sont identifiées et procèdent à leur placement dans des centres d’hébergement privés. Ces mêmes circonscriptions interviennent aussi dans la prise en charge médicale, psychologique, alimentaire, vestimentaire ainsi que dans la médiation sociale pour la réinsertion familiale en cas d’abandon. Il existe, dans notre pays, quatre centres d’accueil dont trois à Brazzaville et un à Pointe-Noire. Il s’agit de la maison d’accueil des Petites sœurs des pauvres à côté de la cathédrale, le centre des Sœurs missionnaires de la charité dans le premier arrondissement, le centre d’accueil Paul Kamba dans le troisième et enfin le centre missionnaire Alou à Pointe-Noire. Ces centres, a indiqué la ministre, reçoivent en moyenne deux cents à deux cent cinquante personnes âgées et appartiennent tous à des confessions religieuses particulièrement les catholiques. Les interventions de l’État pour appuyer l’action de ces structures, se résument en des missions d’équipes et d’accompagnement psychosocial, en dotation des vivres et non-vivres selon les moyens dont disposent les circonscriptions sociales, a-t-elle conclu.
Jean Jacques Koubemba |