Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
- Le fait du jour - Gankama N'Siah
- Humeur - Faustin Akono
- Chronique - Boris Kharl Ebaka
- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Sergueï Lavrov
- Idées-forces - Les Dépêches de Brazzaville
- Analyse - Xinhua
StatutMardi 10 Février 2015 - 11:28 Allons jusqu’au bout de la logique démocratique qui inspire le régime politique dans lequel nous baignons et rappelons ce principe aussi simple qu’évident : loin d’être une force dangereuse, nocive, l’opposition est l’une des pièces fondamentales sur lesquelles reposent les libertés publiques. À la condition bien sûr qu’elle soit réellement représentative et structurée de façon telle qu’elle puisse jouer pleinement son rôle au sein des institutions de la République. L’observation attentive à laquelle les médias comme le nôtre se livrent, jour après jour, montre, hélas, que ce n’est pas le cas puisque, mises à part une ou deux formations politiques, l’opposition congolaise brille par son émiettement et, ce qui est plus grave encore, par son manque de représentativité. Disséminée dans des dizaines de groupuscules constitués eux-mêmes autour de personnalités en mal de reconnaissance, elle ne reflète nullement les réalités du corps électoral. Elle est même à ce point artificielle qu’hormis des partis comme l’Upads, elle s’avère incapable d’exister autrement que par le canal des médias étrangers qui inclinent vers elle leurs micros sans chercher à savoir qui elle représente réellement. Dans un semblable contexte l’un des problèmes qu’il convient de résoudre, si nous voulons que notre démocratie soit une véritable démocratie, est celui du statut de l’opposition. Et puisque, semble-t-il, notre nation s’achemine vers un changement de l’Acte fondamental qui la régit, faisons donc de l’instauration d’un statut légal de l’opposition l’un des principes phares de ce changement. Alors, en effet, nous verrons se constituer face à la majorité présidentielle une force organisée capable de rassembler autour d’elle les dizaines de formations sans réelle base populaire qui occupent pour l’instant le terrain. Laissons aux spécialistes du droit constitutionnel le soin de préciser comment pourrait se concrétiser cette réforme majeure de notre gouvernance publique dans l’Acte fondamental qui surgira à coup sûr du dialogue national à venir. Mais disons, sans plus attendre, que les dirigeants de l’opposition devraient expliquer eux-mêmes comment ils envisagent une telle affirmation de leur propre existence. Alors, en effet, ils contribueraient de façon positive aux réformes sur lesquelles le peuple congolais sera appelé à se prononcer dans les mois à venir. Les Dépêches de Brazzaville Edition:Édition Quotidienne (DB) |