Les Dépêches de Brazzaville



Transport : le Congo renforce ses infrastructures routières


 Cinquième corridor du plan directeur consensuel de transport en Afrique centrale, cette route dont le financement relève de l’accord-cadre de coopération économique et commerciale conclu entre les gouvernements congolais et chinois s’inscrit dans le cadre de l’intégration sous régionale. « La route Okoyo-Lékety-frontière du  Gabon est la première phase d’une route qui doit se poursuivre jusqu’en Centrafrique », a précisé le ministre de l’Équipement et des travaux publics, Émile Ouosso.

Axe vital pour les populations de la Cuvette Ouest, jadis obligées de se retourner vers le Gabon voisin pour les besoins vitaux, cette  route a mobilisé plus de 700 agents employés par la société chinoise China machenery and equipment corporation (Cemec) contre environ 25 agents par la mission de contrôle, Fichtenr Water and Transportation. Construite selon les normes requises, soit une chaussée de 7 mètres avec deux accotements d’un mètre en rase de campagne et de 9 mètres, plus deux trottoirs d’un mètre en zone urbaine, elle permet d’accroître le flux des échanges entre la campagne et les grandes métropoles du Congo.

« La route, puisqu’il s’agit de sa vocation originelle, influencera positivement, d’ici peu, l’organisation et les dynamiques des territoires. Les zones qu’elle traverse cesseront d’être des espaces oubliés mais se traduiront en zone de cohésion drainée par elle », a indiqué le ministre de l’Aménagement du territoire, Jean-Jacques Bouya. Facteur de développement certes, l’ouverture de cet axe doit interpeller les populations riveraines qui doivent  jouer pleinement leur rôle économique à l’heure où les grandes villes deviennent à leur portée.

Les défis à relever...

Les infrastructures de transport qui se développement à travers le pays favorisent de plus en plus l’attrait vers des nouvelles destinations et l’interaction spatial. Financées à grands frais par l’État et ses partenaires, ces ouvrages nécessitent une grande attention de la part des usagers et de ceux à qui incombe leur gestion afin de garantir leur durabilité. En effet, l’entretien des routes constitue un véritable défi à relever au regard des actes d’incivisme souvent constatés le long des routes nationales et secondaires faute d’y avoir placé une des équipes de contrôle et de surveillance. Ce manquement affecte gravement les ouvrages. Pour preuve : l'état de dégradation constaté au lendemain de leur inauguration.

« S’il y a une exigence nationale unanimement partagée et dont le défi mérite d’être relevé à l’immédiat, c’est notre capacité à pérennisera nos acquis. De tout temps, et autant que nos dernières calories nous le concèdent, nous ne cesserons de marteler et renchérir sur la nécessité d’accroître nos reflexes d’entretien, de prise en main et de maintien des ouvrages », a déclaré Jean Jacques Bouya. Selon lui, la pérennisation de la route Okoyo-Lékéty-frontière du Gabon et autres doit s’inscrire dans une démarche d’adaptation et de modernisation du réseau routier.

Les travaux de bitumage de cette route ont été exécutés par la société China machinery and corporation (Cemec) pour un coût de 46 milliards 708 millions 879 mille 424 FCFA hors taxes. Le contrôle de qualité a été assuré par la société allemande Fichtenr et était évalué à plus d’un milliard FCFA hors taxes. La route Okoyo-Frontière du Gabon est un maillon du corridor reliant Brazzaville, Libreville et Bangui retenu parmi les projets prioritaires du Plan consensuel des transports en Afrique centrale.

 

 


Guy-Gervais Kitina, envoyé spécial à Okoyo et Lékéty

Légendes et crédits photo : 

Photo 1: La route Okoyo-Lékéty-frontière du Gabon inaugurée le 15 décembre par le président de la république; photo 2: Le chef de l’État reçu par l'ambassadeur du Gabon au Congo à la frontière / photo; guy-gervais Kitina (ADIAC).