Transport urbain : la population de Madibou aux abois
Dieu seul sait quelles sont les conséquences de ce qui est considéré par certains comme un désengagement de la mairie : le travail s’en trouve impacté et les finances subissent un coût. La situation émeut la génération de ceux qui ont vécu les années de bonheur à Brazzaville : la période des Sata, STUB… D’aucuns se demandent de quel droit se reconnaissent ceux qui n’agissent pas conformément aux délibérations de l’Hôtel de ville de Brazzaville. A titre de rappel : le prix officiel d’une course de taxi est de 700 FCFA ; tandis que celui des bus et minibus est de 150 FCFA. Par manque de suivi des services de la mairie, les transporteurs ont créé une situation d’enclavement de certains quartiers, dont ceux de Madibou et des environs, brandissant comme raison la hausse du coût du carburant, le mauvais état des routes causant des embouteillages et le harcèlement des policiers routiers. Dans la situation présente, comment ne pas être un « laudator temporis acti » (Celui qui fait l’éloge du temps passé) ? C’est en toute raison que ceux qui peinent à se déplacer ont tendance à réinventer le passé, à le parer de beauté. Le présent, certes, est fait de passé et d’avenir au même moment. Quant à réinventer le passé, autant que ce soit, pour la bonne cause, afin de pouvoir fièrement dire, avec Louis Aragon, dans « le fou d’Elsa » : « J’ai réinventé le passé pour voir la beauté de l’avenir ». Le passé glorieux de Brazzaville, les années Sata, peut inspirer le présent. C’est un vœu ! Gastrone Banimba Légendes et crédits photo :Des clients à un arrêt de bus subissant les caprices des conducteurs /DR |