Vestiges : le casque colonial de Savorgnan de Brazza retourne à son donateur plus de 144 ans après
Pour Atipo Itoua Ndouniama, au lieu que ses enfants s’amusent avec ce casque, il a trouvé mieux de l’amener au mémorial Pierre-Savorgnan-de-Brazza. « Je trouve que le mémorial est l’endroit auquel je dois déposer ce casque, parce qu’il sera conservé dans l’histoire. De même que l’histoire de notre papa ne va pas se perdre. C’est pourquoi je tiens à remercier la directrice générale qui a accepté de me recevoir et d’abriter notre patrimoine laissé par Pierre Savorgnan de Brazza et je m’en réjouis énormément », s’est-il exprimé. Enfin, l’héritier de droit du guide Atipo Ntsoualango s’est dit prêt à apporter au mémorial Pierre-Savorgnan-de-Brazza une marmite ancienne (canari) dans laquelle on préparait la nourriture de l’explorateur franco-italien. « Je reviendrai remettre cette marmite au mémorial Pierre-Savorgnan-de-Brazza, afin qu’elle serve comme d’autres objets de témoignage du passage de Pierre Savorgnan de Brazza ici », a conclu Atipo Itoua Ndouniama. La réception du casque colonial, un moment inédit
La conservatrice du mémorial s’est réjouie aussi du fait que l’institution culturelle et historique dont elle a la charge de diriger commence à réceptionner de plus en plus de vestiges en lien direct avec Pierre Savorgnan de Brazza, qui lui-même repose en ces lieux. « Vous m’avez dit que ce n’est pas terminé et que vous allez ramener la marmite dans laquelle étaient préparés les mets qui servaient à la nutrition de Savorgnan de Brazza et de toute l’équipe qui l’accompagnait. La marmite a été de votre papa qui vous a légué cet héritage, lui qui a eu la grâce d’être guide et d’accompagner l’explorateur Savorgnan de Brazza. Je voudrais saisir cette opportunité pour rendre hommage à votre papa. Je m’incline respectueusement devant sa mémoire. Ce que vous nous avez dit de lui, prouve à suffisance que c’était un homme qui était attaché à certaines valeurs, attaché aux choses de l’esprit, à l’histoire, aux vestiges », a-t-elle reconnu la valeur de l’homme. Enfin pour la directrice générale du mémorial Pierre-Savorgnan-de-Brazza, un pays qui n’a pas de mémoire est un pays qui est voué à rien. « Et notre mémoire c’est aussi notre identité, notre authenticité, notre culture, nos us et traditions », a-t-elle conclu. Bruno Zéphirin Okokana Légendes et crédits photo :1-Le casque colonial de Savorgnan de Brazza/ Adiac
2-Atipo Itoua Ndouniama remettant le casque colonial de Savorgnan de Brazza à Bélinda Ayessa/ Adiac
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