Vie des partis : Mathias Dzon donne les contours du dialogue national souhaité
De ce fait, le dialogue national portera non pas sur la constitution, mais sur les questions de gouvernance électorale, politique, économique, sociale et culturelle. Dans cette optique, se greffent deux objectifs spécifiques d’intérêt public à savoir : promouvoir des réflexions approfondies sur l’ensemble des défis qui assaillent le Congo aujourd’hui et élaborer des solutions appropriées pour chaque défi identifié et analysé, construire les conditions d’une transition démocratique pour promouvoir une alternance apaisée en 2016. Elle a à cet effet proposé un certain nombre de thématiques qui feront l’objet de débats libres et contradictoires en ateliers spécialisés et en séances plénières au nombre desquels, la démocratie, l’État de droit, les droits humains, la bonne gouvernance, la construction des conditions permissives d’une élection présidentielle libre, transparente et juste en 2016, la sécurité alimentaire, l’emploi en général, celui des jeunes en particulier, etc. Pour garantir une organisation rigoureuse et méthodique de ce dialogue, l’ARD propose la mise en amont d’un comité préparatoire avec un présidium composé de façon paritaire par des représentants de la mouvance présidentielle et de l’opposition. Il a écarté l’idée tendant à confier la direction du présidium à une personnalité dite indépendante « le dialogue sera co-présidé par un représentant de la mouvance présidentielle et de l’opposition réelle » a-t-il suggéré. Il a en outre fait savoir que dans le souci d’équité, la parité entre la mouvance présidentielle et l’opposition dans la représentation des acteurs politiques au sein des instances du dialogue national et pour la désignation des participants, doit être rigoureusement observée. Les associations de la société civile invitées à participer à ce dialogue ont un statut d’observateur. Ils participent aux débats mais ne votent pas. Seuls les partis politiques qui concourent au suffrage universel ont une voix délibérative. Dans ce même souci d’ouverture et de transparence, il sera invité des observateurs de l’UA, de l’UE, de l’OIF, de l’ONU et bien d’autres, a-t-il conclu.
Jean Jacques Koubemba |