Genre : le club des enfants sensibilise aux violences à l'égard des filles

La sensibilisation s’est déroulée à travers les poèmes, le slam et les chants dénonçant les violences fondées sur le genre. Elle s’inscrivait dans le cadre de la commémoration de la Journée de l’enfant africain, célébrée en différé pour des raisons de calendrier.

L’objectif est d’améliorer les connaissances et la compréhension des élèves sur les formes de violences faites aux filles, y compris les violences en ligne, leurs manifestations et conséquences ainsi que les moyens de recours.

La cérémonie a été marquée par un panel portant "Stop aux violences" ainsi que par la présentation des services du guichet unique d’assistance aux femmes et filles victimes de violences.   

L’animatrice principale du guichet unique, Paunelie Ganongo, a défini la violence faite aux femmes comme tout acte d’agression dirigé contre le sexe féminin sans consentement.  

L’Organisation mondiale de la santé, a-t-elle poursuivi, définit la violence comme l’abus ou maltraitance dans toutes les formes physique, émotionnelle, sexuelle ou les formes d’exploitation et bien d’autres.  

« Les violences psychologiques, physiques, sexuelles, économiques et spirituelles touchent, de manière disproportionnée, des filles et des garçons en milieu scolaire », a-t-elle indiqué. Elle a ajouté que « les filles sont victimes de harcèlement sexuel dans les écoles. Ces violences ne sont généralement pas dénoncées par les victimes par honte, ignorance de leurs droits et des actions qu’elles peuvent prendre ».

En ligne, elles sont souvent de diverses formes car elles partent du cyber contrôle au cyber harcèlement en passant par la publication des images intimes.

D’après l’enquête réalisée par Azur Développement en 2018, 54% des filles interrogées disent avoir été victimes de violences en ligne contre 40, 25 % des femmes.

Un rapport d’étude du Fonds des Nations unies pour l’enfance, publié en 2020, révèle qu’en milieu scolaire au Congo l’ampleur des actes de violences en ligne est considérable.

 « Cette étude révèle que les victimes de violences en ligne auraient principalement souffert de harcèlement 49,2%, de diffusion des images privées ou à caractère sexuel sans en avoir l’autorisation 18,9% et de profération de menaces de violence (15,8%) ».

L’animatrice principale a souligné l’existence du guichet unique d’assistance qui offre des services gratuits en vue d’un accompagnement psychologique. A Brazzaville, le service est joignable au numéro 06 404 41 95 ; Pointe-Noire 06 628 00 48, Nkayi 06 549 05 20 et Loutété 06 480 57 97.