Énergie durable: plus de 60% des Congolais vivent dans l’obscurité

Le ministre des Ressources hydrauliques et électricité, Bruno Kapanji Kalala, qui a fait cette révélation lors de l’ouverture de l’atelier de partage et de validation technique sur l’énergie durable pour tous à l’hôtel Sultani le 15 août, a indiqué que le gouvernement est déterminé à doubler le taux de desserte en électricité et en eau potable.

Pour relever ce défi, le gouvernement, laisse-t-il entendre, a mis sur pied trois axes stratégiques. Il s’agit de la réforme institutionnelle et structurelle, de la réhabilitation des infrastructures et de l’exécution du programme village moderne. Pour ce qui est du dernier volet, le gouvernement entend faciliter l’accès à l’électricité et à l’eau potable dans tous les villages ainsi que la création des petites et moyennes entreprises.

Pour gagner ce challenge, Bruno Kapanji Kalala indique que le président de la République a instruit tous les gouverneurs de créer au moins deux villages modernes dans leurs provinces.

Par manque d’électricité, des Congolais recourent plus aux combustibles traditionnels tels le bois, le charbon de bois. L’utilisation de ce bois freine, à entendre le secrétaire général du ministère de l’Environnement, conservation de la nature et tourisme, Kasulu, l’évolution de la nature et qu’« à cette allure, la RDC est exposée au réchauffement climatique». Il a souligné que son ministère est en train de préparer un produit carbone qu’il va mettre incessamment à la disposition de la population congolaise.

Auparavant, le directeur pays du Pnud, Adama Coulibaly, a fait savoir que dans le monde, il y a aujourd’hui une personne sur cinq qui n’a pas accès à l’électricité moderne. Près de trois milliards de personnes dépendent des combustibles traditionnels pour cuisiner et se chauffer tels que le bois, le charbon de bois, les déchets végétaux et animaux. Selon lui, pour atteindre les objectifs de projet de l’énergie durable pour tous d’ici à 2030, il faut premièrement assurer l’accès universel aux services énergétiques modernes, doubler le taux global de l’amélioration de l’efficacité énergétique et enfin doubler la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique mondial pour atteindre au moins trente pour cent de l’offre d’énergie.