Pointe-Noire : la police disperse des manifestants dans les quartiers de Ngoyo

Les habitants des quartiers Mpaka, Kinkala, Mayinga et Hydro-Congo, situés dans le sixième arrondissement Ngoyo ont été réveillés par la clameur de ces jeunes dont personne ne connaissait le mobile de leurs agissements. Ils brandissaient des pancartes portant des écrits tels « Nous ne voulons plus du gouvernement du PCT », « Nous exigeons un gouvernement d’union nationale », « Nous en avons marre du chômage ». Cette agitation a perturbé la circulation des véhicules. Certains vociféraient des cris hostiles en direction des policiers en poste au commissariat. Quelques minutes après, la police est intervenue, procédant à l’arrestation de certains manifestants.  La circulation  est donc redevenue normale et la population a pu vaquer à ses occupations le reste de la journée.

Cette situation, qui a semé le trouble pendant quelques minutes à Mpaka, est intervenue vingt-quatre heures après la présentation par les services de la direction départementale de la police d’un groupe de braqueurs qui ont écumé les quartiers de Pointe-Noire. Nsoni et Malonda, deux jeunes Congolais ont, le 5 août, perpétré un vol à mains armée au domicile de Makosso Bayonne qu’ils ont abattu, emportant avec eux une somme de plus de 2 millions FCFA.  Les braqueurs auraient agi sur ordre de Mayembo Strauss, en cavale, frère de Makosso Bayonne. L’autre groupe de bandits présenté à la presse était composé de malfrats appelés communément Culuna. Ce sont des jeunes mis aux arrêts dans les commissariats de police des arrondissements 1 Lumumba et 2 Mvou-Mvou. Munis d’armes blanches (machettes, couteaux…), ces bandits pour la plupart ressortissants de la RD-Congo ont semé le trouble dans les quartiers de Pointe-Noire.

Interrogé, le colonel Constant Ayouka, chef de service de la police judiciaire et porte-parole de la police à Pointe-Noire, a déclaré « Nous assurons à la population que la police continue à traquer les délinquants. Chaque fois que nous mettrons la main sur eux, nous les montrerons à la télévision pour que la population dorme en toute quiétude. Ils seront présentés au procureur de la République qui va ouvrir une information contre eux. »