Vie associative : les commerçants chinois au Congo élisent un nouveau comité

Ma Dechao succède à Guo Yougun à la tête de cette organisation. Selon le président sortant, la création de l’ACCC a permis aux ressortissants chinois de renforcer la cohabitation avec les Congolais et la collaboration avec l’administration congolaise afin dit-il, de promouvoir leurs affaires au Congo, en toute sécurité et  défendre leurs intérêts. Il a également invité les ressortissants chinois vivant au Congo à la cohésion et au respect des normes et lois de leur pays d’accueil. Prenant ses nouvelles fonctions, Ma Dechao a reconnu l’ampleur de la tâche qui attend le nouveau comité. Selon lui, l’ACCC ne ménagera aucun éffort cesse pour s’investir dans l’amélioration des conditions de travail de ses membres et, assurer la  sauvegarde des intérêts des commerçants chinois opérant au Congo. S’engageant à capitaliser les acquis de l’ancien comité, le nouveau président entend poursuivre l’exécution des missions qui leur sont assignées. Ainsi, le quatrième comité, s’est-il engagé, à unir en son sein tous les opérateurs économiques chinois au Congo, développer plusieurs activités au Congo pour aller de l’avant, défendre les intérêts réciproques des deux pays. « C’est-à-dire que nous devons tous gagner, personne ne doit perdre. Cette association sera comme un plaidoyer de tous les Chinois au Congo », a conclu Ma Dechao.

Le mandat du 4^e comité de l’Association des commerçants chinois au Congo (ACCC) est de trois ans. En effet, créée en 2002 cette association compte actuellement près de 1000 membres. Elle se veut être une nouvelle plateforme qui contribue au renforcement de la coopération économique entre le Congo et la Chine. L’ACCC pourrait être, d’après ses mentors, un grand apport à la croissance économique pour les deux pays.

Dans son mot de circonstance, l’ambassadeur de la République populaire de Chine au Congo, Guan Juan, a fait valoir une coopération gagnant-gagnant. Car des commerçants chinois apportent, de leur côté, des investissements de la partie chinoise et des emplois à la partie congolaise. Le diplomate a cependant déploré le handicap communicationnel entre bon nombre de Chinois vivant dans le pays et les Congolais. « L’ambassade a des inquiétudes pour tous les ressortissants chinois qui ne peuvent pas communiquer avec les Congolais. C’est ainsi que nous invitons, surtout les fonctionnaires de l’Etat, à servir de pont entre les ressortissants chinois et le gouvernement congolais pour apporter une assistance à ces Chinois, à travers votre générosité, votre hospitalité», a indiqué Guan Jian.

Du transfert de compétences

De son côté, la ministre congolaise du Commerce et des Approvisionnements a encouragé la partie chinoise parce que les deux pays étaient dans une logique gagnant-gagnant. Dans le domaine des infrastructures d’une manière générale, a rappelé Claudine Munari, qu’il s’agisse de l’eau ou de l’électricité, le Congo a toujours su compter sur l’apport de la coopération chinoise. «... je tiens à vous féliciter, les opérateurs chinois, parce que vous êtes la communauté avec laquelle j’ai moins de problèmes. Je vous invite à participer pleinement au transfert de technologies. Vous travaillez entre vous Chinois, c’est très bien, je voudrais que vous vous ouvrez aux Congolais», a-t-elle souhaité.

Elle a également fait valoir les potentialités agricoles que regorgent son pays. Lesquelles, les commerçants chinois se doivent d'exploiter: " Nous avons besoins de nous nous nourrir en produisant nous-mêmes. Alors nous volons des commerçants, des agriculteurs, des pécheurs. Nous voulons que vous fassiez venir vos collègues qui vont partager ce savoir parce que la Chine aujourd’hui est autosuffisante sur le plan alimentaire, nous voulons profiter de votre savoir-faire. Donc, appelez vos compatriotes et ensemble nous allons faire de ce Congo un petit miracle de la nature », a isuggéré Claudine Munari.