Kouilou-Pointe-Noire : l’association « Li Kuilu» entend œuvrer pour un avenir meilleur des deux départements

Mercredi 1 Juillet 2015 - 17:40

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Cette ambition de l’association  apolitique « Li Kuilu » (mot en langue vili traduit par « Le Kouilou » en français) passe, entre autres, par la revalorisation des valeurs ancestrales et de l’héritage culturel, a souligné son président Camille Bouiti Tati, lors de la sortie officielle de cette organisation qui a eu lieu le 28 juin dans la salle du Forum Mbongui à Pointe-Noire.

Rituel Nguli bass, musique, chants et danses traditionnelles ont ponctué cette grande cérémonie qui intervient finalement deux ans après la création de l’association. L’activité a réuni les fils et filles du terroir. Ceux-ci, venus des six sous préfectures du département du Kouilou et de tous les arrondissements de Pointe-Noire ont pris d’assaut la salle du Forum mbongui ornée de banderoles représentant les effigies des fils du terroir (SRI Simon Lassy Zéphirin, Monseigneur Godefroy Emile M’Pwati, le roi Mä Loango…, Stéphane Tchitchelle, Jean-Félix Tchicaya, Tchicaya U’Tamsi et bien d’autres)  ayant marqué l’histoire du pays sur tous les plans. Des figures qui devraient servir de repères devraient être perpétuées.

Les fils et filles du Kouilou n’ont pas voulu rester insensibles devant la perte des valeurs culturelles et la crise des repères culturels, politiques et économiquse qui constituent de véritables menaces sur l’âme du terroir. C’est donc la volonté commune de pouvoir revisiter l’histoire, les valeurs ancestrales, l’héritage culturel et religieux reçu des ancêtres, que l’association Li Kuilu a été créée. Ces valeurs, gage d’un avenir meilleur, devraient être revalorisées, défendues, promues et pérennisées.

«Le Kouilou est un foyer de civilisation qui voit fleurir les vertus les plus grandes où l’on apprend à mieux se connaître, à mieux aimer, à mieux servir le Congo. Mais lorsque l’on regarde les bouleversements qui surviennent aujourd’hui, on est en droit  de se poser quelques  questions. Où sont passés nos rites de communion avec les ancêtres, mânes et génies du Kouilou ? Où sont passées nos institutions ancestrales du Tchikumbi, du Nguli bass ? Où sont passées nos journées culturelles traditionnelles? Bref, qu’est devenu ce qu’on peut appeler le modèle culturel du Kouilou ?», s’est interrogé Camille Bouiti Tati dans son allocution.

La vision de « Li Kuilu » se fondant sur l’espérance en un avenir meilleur pour Pointe-Noire et le Kouilou, deux départements culturellement et historiquement indissociables, le président de l’association ainsi que les autres intervenants qui se sont exprimés en différentes langues du terroir (Vili, Yombé, Lindji, Lumbu…) ont invité l’auditoire à la fraternité, l’amour, l’unité, la solidarité ; à lutter contre la dépravation des mœurs et à œuvrer pour le bien-être de la collectivité.

Par ailleurs, en vue de contribuer à la lutte contre la pauvreté surtout que la région du Kouilou regorge d'énormes  richesses et potentialités, l’association a élaboré un cahier de charge pour un plan de développement économique et social du Kouilou qui sera présenté aux élus locaux et nationaux. Il comporte entre autres engagements : l’implantation d’une université de qualité au Kouilou ; la formation dans les métiers à forte valeur ajoutée technique ; le désenclavement du Kouilou, la réalisation du projet du barrage de Sounda.

Lucie Prisca Condhet N’Zinga

Légendes et crédits photo : 

-Les membres du bureau de Li Kuili lors de la sortie officielle -une vuedes participants à la cérémonie

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