Construction du barrage d’Inga 3: Une offre conjointe sino-espagnole attendueMercredi 14 Juin 2017 - 15:15 Les entreprises China three gorges corporation et l’espagnol BTP avec à sa tête l’entreprise ACS ont été invités à prendre toutes dispositions utiles afin de constituer un groupement unique devant présenter une offre optimisée en rapport avec le prohet de construction d’Inga 3. Les échéances avancées initialement pour la réalisation du projet de construction de la Centrale hydroélectrique Inga 3 risquent de ne pas être tenues. Les travaux dont le début était annoncé en 2017 ont pris un coup de retard à cause notamment des atermoiements observés dans la désignation du concessionnaire censé piloter lesdits travaux. Pressé par le temps, l’Agence pour le développement et la promotion du projet Grand Inga (ADPI) vient, par le biais d’un communiqué publié le 13 juin, de demander au consortium chinois et à son concurrent espagnol en lice pour le contrat de construction du méga barrage hydroélectrique d'Inga III de se regrouper pour soumettre une offre unique. Il s’agit précisément du groupe d’entreprises chinoises dirigé par China three gorges corporation (gestionnaire du gigantesque barrage des Trois-Gorges en Chine) et du groupe BTP espagnol avec à sa tête l’entreprise ACS. En considération de leurs dossiers de réponse, des enjeux du projet et des développements pertinents du marché et de la demande, les deux groupes d’entreprises ont été invités par l’ADPI « à prendre toutes dispositions utiles afin de constituer un groupement unique devant présenter une offre optimisée ». Cependant le communiqué laconique de l’ADPI (organisme créé en octobre 2015 et rattaché à la présidence de la République), ne donne aucune indication sur la date attendue de livraison des premiers mégawatts que pourrait produire ce barrage. A ce sujet, notons qu’en septembre 2016, le directeur de l'ADPI avait avancé l'échéance de 2021. Reste à savoir si cette échéance sera tenue. Il est à noter qu’Inga 3 est censé venir compléter les deux centrales vieillissantes entrées en service entre 1972 et 1982 aux chutes d'Inga sur le fleuve Congo, à 260 km en aval de Kinshasa. Une fois terminé, Inga 3 devra produire 4.800 MW dans un pays où moins de 10% de la population a accès à l’électricité. Dans la foulée, l'Afrique du Sud a déjà signé une option préférentielle pour récupérer 2.500 MW et la majeure partie du reste de la production est censée aller vers les groupes miniers du Katanga (sud-est), handicapés dans leur activité par une pénurie chronique d'énergie. Ce qui fait dire à certaines langues que la population congolaise risque de ne pas ressentir l’effet positif de cette production énergétique en se contentant du peu. Qu’à cela ne tienne. Inga 3 est très attendue et pourrait, tant soi peu, contribuer à relever le taux d’accès à l’électricité dans les années à venir. Alain Diasso Légendes et crédits photo :Barrage d'Inga Notification:Non |