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Accord-cadre de coopération entre l’UA et l’ONU sur la prévention et la réponse aux violences sexuelles dans les situations de conflit et de postconflit en Afrique

Lundi 3 Mars 2014 - 0:30

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La Commission de l’Union africaine (UA) et le bureau du secrétaire général des Nations unies sur les violences sexuelles dans les situations de conflit ont signé, le 31 janvier 2014 à Addis-Abeba (Éthiopie), un accord-cadre de coopération sur la prévention et la réponse aux violences sexuelles dans les situations de conflit et de postconflit en Afrique

C’est le commissaire à la paix et à la sécurité, Smaïl Chergui, qui a signé l’accord au nom de l’UA et la représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU, Zainab Hawa Bangoura, au nom des Nations unies. En vertu de cet accord-cadre, les deux institutions s’engagent à travailler ensemble dans plusieurs directions, notamment dans la lutte contre l’impunité et la promotion de l’obligation de rendre compte ; l’identification de stratégies de prévention et de dissuasion ; la promotion du leadership et de l’action politique ; la mise en œuvre de programmes de renforcement des capacités et de formation en vue d’améliorer la réponse à tous les niveaux ; la promotion d’une coordination plus étroite.

Les deux parties se sont également engagées à faciliter la fourniture de services multisectoriels pour les rescapés et la lutte contre la stigmatisation des victimes. Bineta Diop, Prix 2013 de la Fondation Chirac pour la prévention des conflits, présidente de Femmes Africa Solidarité, et nouvellement nommée envoyée spéciale de l’UA sur les femmes et les enfants dans les conflits, a pris part à la cérémonie.

Les défis à relever dans les situations de conflits armés et les périodes de reconstruction postconflit

Les situations de conflits armés et les périodes de reconstruction postconflit posent des défis particuliers à l’avancement de l’égalité des genres et à la protection des droits des femmes. Il est aussi important d’accroître les connaissances et la compréhension des transformations qui s’opèrent dans les relations entre les hommes et les femmes pendant et après un conflit, d’assurer la protection des droits des femmes, et de les faire participer pleinement aux processus de paix, à la résolution des conflits et à la reconstruction.

Une collaboration en réseau avec des femmes militant dans les domaines de la paix, des chercheuses et des féministes spécialisées dans les relations internationales, sur la nature des conflits et leur dynamique de genre est recommandée par l’Unesco, ainsi que la mise en œuvre de la résolution 1325 du Conseil de sécurité et la levée des obstacles qui s’opposent à sa réalisation, ainsi que la diffusion des résultats de ces études auprès des décideurs nationaux et internationaux et des autres acteurs concernés.

Mais on ne peut pas voir les femmes que comme des victimes de conflits, et ignorer le rôle très important qu’elles peuvent jouer dans les processus de paix et de résolution des conflits. Il est regrettable que leur capacité à influencer réellement les processus de paix soit souvent compromise par la menace, et par des obstacles à leur participation politique dans les pays africains.

Très souvent, elles ne sont ni représentées de manière adéquate dans la prise de décision, ni impliquées dans les négociations et accords de paix, leurs organisations et initiatives de paix sur le terrain parfois marginalisées ou ignorées. De plus, les questions de genre sont souvent ignorées lors des périodes de reconstruction postconflit.

 

 

Noël Ndong