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Le devoir de responsabilité

Lundi 27 Janvier 2014 - 0:02

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Le monde est à un tournant décisif pour son devenir, et des choix pertinents doivent être opérés dans sa gestion. Les avis sont divergents : certains se convaincant de la nécessité d’un gouvernement planétaire à terme, et d’autres d’une très prochaine prise en main par les entreprises qui auraient déjà pour certaines pris un ascendant sur les États.

À cette liste, il faut sans doute associer l’impact très évident des pays émergents susceptibles de changer profondément la donne sociopolitique. Mais au-delà de ces prévisions, il faut à notre humble avis réfléchir à un facteur déterminant dans la croissance ou la décroissance des États constituant notre planète, à savoir la responsabilité, selon qu’elle s’assume ou pas dans les différents modes de gestion de la cité.

La responsabilité est ici comprise comme l’obligation pour chacun, quel que soit son statut dans la hiérarchie sociale, de répondre de certains de ses actes, d’en être le garant et d’assumer ses promesses. Elle désigne également la capacité ou le pouvoir de prendre soi-même des décisions qui s’inscrivent globalement dans plusieurs domaines, parmi lesquels l’administratif, le civil, l’environnemental, le ministériel, le moral, le pénal (ou délictuel), le politique, mais aussi le sociétal des entreprises, etc. Telle que définie, la responsabilité implique nécessairement une conséquence essentielle, le devoir de réparation du préjudice causé par son fait ou par le fait de ceux dont on a en charge la surveillance, et donc de supporter une sanction. Et c’est peut-être là où le bât blesse dans de nombreux États.

Les populations ont-elles de nos jours l’intime conviction que l’on assume pour elles, au même titre que la responsabilité est établie par paliers ? Pas si sûr ! Une certaine culture de l’honneur et de la dignité paraît lointaine, peut-être faut-il incriminer les textes qui régissent nos sociétés et les repenser pour une responsabilité mieux définie et partagée ? Pourquoi ne pas faire unanimement nôtre cette pensée de Michel Houdiard, éditeur, dans ses Essais de 1997 qui suggère : « Affrontons, réprimandons la lisse médiocrité et le misérable contentement du temps. Clamons plutôt, à la face des coutumes, du commerce, des affaires publiques, ce fait qui se déduit de l’histoire elle-même : il y a un grand penseur et acteur responsable qui agit chaque fois qu’un homme agit ; un homme vrai n’appartient ni à une époque ni à un lieu donnés, mais il est le centre des choses. Là où il est, la nature est aussi. [...] Il faut avoir en soi quelque chose de divin quand on s’est défait des normes communes de l’humanité pour s’aventurer à compter sur soi-même comme maître. Le cœur doit être haut, la volonté fidèle et la vue claire pour pouvoir sérieusement se tenir à soi-même lieu de doctrine, de société et de loi, pour qu’un simple but soit aussi pressant qu’une nécessité implacable chez les autres ! »

La responsabilité morale, nous dit-on, est la nécessité pour une personne de répondre de ses intentions et de ses actes devant sa conscience. Ne doit-on pas abondamment s’interroger sur le degré de conscience de qui que ce soit avant de lui confier une quelconque responsabilité ou encore doit-on éprouver la conscience d’un individu après coup ? Peut-être que la réponse, sans doute non évidente, à ces interrogations permettrait plus de lucidité dans les actes à poser.

La responsabilité, au même titre que la solidarité et l’autonomie dans la définition de l’écologie politique, implique la prise de conscience des conséquences de nos actes présents, sur le long terme et pour l’ensemble des territoires concernés. Cela suppose un système économique, juridique et politique capable de mettre en relation les décisions prises par les pouvoirs publics avec les effets qui s’ensuivent, qu’ils soient positifs ou négatifs. On croit trop souvent à tort que la liberté est gratuite, mais en réalité elle se paie et son prix est très élevé, c’est le devoir de responsabilité.

Ferréol-Constant-Patrick Gassackys

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