Journée du 8 mars: la Cour constitutionnelle planche sur les droits des femmes

Mercredi 8 Mars 2023 - 17:00

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Les femmes évoluant à la Cour constitutionnelle ont échangé, le 8 mars à Brazzaville, sur les questions relatives aux droits de la femme et son autonomie, à l’occasion de la célébration de la Journée internationale des femmes sur le thème « Pour un monde digital inclusif : innovation et technologie pour l’égalité des sexes ».    

Au niveau national, la journée a été célébrée sur le thème « Promouvoir l’intégration de la femme au développement par la pratique des activités génératrices de revenus en groupements ou coopératives ».

Les femmes de la Cour constitutionnelle ont suivi une communication sur le thème « La portée de la loi Mouébara sur la protection de la femme », développé par Lorie Claire Ondongo Mangue Kegne. Elle a expliqué que les préoccupations relatives aux droits des  femmes sont d’actualité. Le but est d’obtenir de nouveaux droits, de faire correctement appliquer ceux qui ont été obtenus, de promouvoir le traitement égalitaire entre l’homme et la femme, d’impliquer la femme dans la vie politique et le développement, enfin, de promouvoir la lutte contre les violences faites aux femmes.

A cet effet, elle a souligné que la loi Mouébara a fait entrer dans le droit congolais des nouveaux concepts et a modifié ceux qui existaient déjà. Elle pénalise les violences liées au veuvage et à la succession ainsi qu’au mariage forcé et institue le concubinage.

Par ailleurs, cette même loi réprime la diffamation des peines d’emprisonnement et rallonge le délai des prescriptions de l’action et crée le référé protection.

Un autre thème, « Promouvoir l’intégration de la femme au développement par la pratique des activités génératrices de revenus en groupements ou coopératives », a été animé par l’assistante juridique, flore Fouty Kambissi Makoka, ainsi que l’attaché juridique, Cornelie Kalthouma Miafouma Kimbembé.

Pour les oratrices, l’autonomisation des femmes est considérée comme une condition nécessaire à l’intégration de la femme au développement, moyen de renforcement des droits des femmes pour lutter contre les violences basées sur le genre.  Elles ont souhaité que les femmes soient accompagnées afin d’atteindre les objectifs de développement.  « Au Congo, les femmes entreprennent dans de nombreux secteurs d’activités : l’agriculture, l’artisanat, l’économie sociale et solidaire. Elles font preuve d’un remarquable bon sens commercial, de ténacité et de courage. Cependant, leurs efforts ne suffisent pas pour développer leurs activités et en faire un véritable levier de progrès, de stabilité et d’espoir », ont elles dit.  

Le directeur de cabinet du président de la Cour constitutionnelle, Aristide Elenga, a assuré les femmes, dans son allocution, que le président de cette institution, Auguste Iloki, encourage les femmes à s’inscrire dans cette dynamique en faveur de l’effectivité de leurs droits et de leur plein épanouissement.

« Femmes, cette cérémonie et cette journée sont les vôtres et le président compte d’avance sur la maturité de tous pour plus de responsabilités, de courtoisie et de hauteur dans les échanges », a-t-il déclaré.

Lydie Gisèle Oko

Légendes et crédits photo : 

Les femmes de la Cour constitutionnelle /Adiac

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