Baccalauréat général 2014 : un début agité au lycée Pierre-Savorgnan-de-BrazzaMardi 17 Juin 2014 - 18:03 Les épreuves écrites du baccalauréat d’enseignement général ont débuté ce 17 juin, sur toute l’étendue du territoire. À Brazzaville, certains candidats ont rencontré des problèmes en raison de leurs noms non inscrits sur les listes officielles, et du manque de fiches d’anonymat et de badges Si dans la plupart des centres les épreuves ont démarré selon le calendrier préétabli par le ministère à Brazzaville, les violons sont loin de s’accorder entre les élèves et les organisateurs dans certains centres. Tel est le cas du site du lycée Pierre-Savorgnan-de-Brazza qui abrite plusieurs centres où il y a eu grogne du fait qu’une centaine de candidats, en majorité des candidats libres, n’ont pas vu leurs noms affichés sur les listes. « Les noms qu’ils ont affichés ici sont ceux des élèves qui devraient normalement se retrouver au Centre d’Angola Libre. Nos noms sont affichés à la DEC, mais non dans ce Centre », s’est indigné un des candidats interrogé pour la circonstance. Forts de ce constat, ces candidats ont décidé de ne pas intégrer les salles de classe. En effet, jusqu’à 11h certains étaient encore dehors et d’autres prenaient déjà la route de la maison. Dans cette confusion, des voix se sont élevées pour réclamer des fiches d’anonymat et des badges. « En l’absence de tous ces éléments, ce n’est pas possible qu’ils nous prennent en compte ; c’est sûr que nos copies seront mises à l’écart », ont-ils unanimement affirmé. Du côté des responsables du Centre, on préfère plutôt se donner bonne conscience en mettant en exergue le refus de ces candidats à intégrer les classes ; une salle leur a été réservée. « Nous pensons qu’il n’y a aucune raison de ne pas intégrer les classes, le nécessaire sera fait pour eux ; ils auront leurs fiches d’anonymat », commente le chef de Centre du Lycée Savorgnon-de-Brazza. En revanche au Centre du lycée Chaminade, les épreuves ont été lancées à temps. Ici, le chef de Centre, Valentin Dibangou, dit n’avoir eu aucun souci. En ce qui concerne les fiches d’anonymat, elles sont déjà prêtes : « Dans un quart d’heure, une fois que les candidats seront plus ou moins vers la fin, ils seront servis. » Les candidats non-inscrits sur les listes officielles pris en charge Aux sites du Fleuve-Congo et Liberté, dans le sixième arrondissement, Talangaï, quelques difficultés sont également signalées. En effet, les candidats qui n’avaient pas leurs noms inscrits officiellement dans ces centres, ont été installés dans les salles de classes pour passer leur examen sans inquiétude. Cette prise en charge a été recommandée par la direction des examens et concours en vue de permettre aux candidats détenteurs d’une pièce d’identité, au lieu de la fiche d’anonymat, de passer l’examen. D’après le chef de centre de l’école fleuve Congo 2, Hermeline Tabuna, qui a sur sa liste officielle 542 candidats dont 323 de la série A4 et 210 de la série D et neuf de la série C, tous les candidats avaient bel et bien leurs noms inscrits sur les listes. Elle a indiqué : « La difficulté rencontrée pour cette première journée a été la réception des élèves qui n’appartenaient pas à ce centre. À cet effet, ils ont été installés dans les salles d’examen d’après les instructions de la DEC qui éditera leur fiche d’anonymat après l’acheminement de leurs copies à cette direction. Cette procédure ne doit en aucun cas inquiéter ces élèves. » Ces mêmes difficultés ont été observées au centre de l’école de la Liberté 1 d’après le chef de ce centre, Jean Louis Madila. Avec ses 736 candidats officiels du centre, il a reçu douze candidats qui n’ont pas été inscrits pour ce centre. Outre ces candidats, le centre a été confronté au problème de bouleversement des numéros des candidats mentionnés sur les tables bancs. Selon lui, tout a été rétabli dans l’ordre avant le démarrage des épreuves des mathématiques. Des marchés de fortune érigés devant les centres Si par le passé, les candidats traversaient des rues voire des avenues pour avoir quelque chose pour manger pendant le déroulement des examens, aujourd’hui, la donne a changé. En effet, beaucoup de gens ont pris l’habitude d’approvisionner les candidats en leur vendant des rafraichissements et bien d’autres aliments. Pour s'en rendre compte, il suffit d'aller le constater devant le lycée Thomas-Sankara au nord ou à Pierre-Savorgnan-de-Brazza au sud, et au lycée Chaminade au centre de Brazzaville.
Guillaume Ondzé Légendes et crédits photo :Premier jour des épreuves du baccalauréat. |