RDC : le CICR préoccupé par les tirs d’obus à l’est du pays

Dans un communiqué de presse, le comité international de la Croix-Rouge (CICR) se dit préoccupé par les tirs d’obus qui ont touché les zones habitées dans la ville de Goma, à l’est de la RDC ainsi que dans la localité frontalière de Gyseni, au Rwanda. Selon ce communiqué, ces affrontements se poursuivent également dans d’autres territoires du Nord-Kivu, notamment à Nyiragongo et Rutshuru.

Chef de la sous-délégation du CICR à Goma, Rachel Bernhard s’est exprimé en ces termes : « le fait que des zones densément peuplées soient touchées par des obus est particulièrement inacceptable.  Nous rappelons à toutes les forces en présence que le droit international humanitaire interdit les attaques qui ne sont pas dirigées contre un objectif militaire déterminé et que la population civile et les biens civils doivent être protégés ».

Le CICR appelle les parties en conflit au respect et à la protection de la population civile. « Toute personne ne participant pas, ou plus, directement aux hostilités doit être respectée et protégée. Les malades et les blessés de guerre civils ou militaires doivent être recueillis et soignés, sans distinction de caractère défavorable. Ils doivent recevoir les soins médicaux qu’exige leur état. L’intégrité physique et la dignité des personnes privées de liberté doivent être respectées », souligne ce communiqué.

Pour y parvenir, Rachel Bernhard a annoncé la poursuite du dialogue avec toutes les parties en conflit pour leur rappeler leurs obligations de respecter le droit international humanitaire et de prendre toutes  les mesures et précautions nécessaires pour protéger les populations civiles.

En collaboration avec le personnel congolais de l’hôpital de Ndosho, le CICR apporte une assistance médicale en médicaments, pansements, substituts de plasma ainsi que du matériel médical parmi lequel du matériel de suture a été fourni à l’hôpital militaire Katindo de Goma. À l’extérieur de la ville, les équipes du CICR sur le terrain continuent de porter assistance en eau et en vivres à des communautés plus isolées par les conflits, notamment dans le territoire de Masisi.