Succession Lema : le liquidateur initie une plainte contre deux avocats de la partie adverseJeudi 5 Septembre 2013 - 17:00 José Kola N’zau, qui représente les intérêts de la famille lésée, accuse les deux juristes incriminés de faux et usage de faux, d’association des malfaiteurs, de tentative stellionat et d’indignité plus qu’avérée. L’affaire opposant la succession Lema Wa Luemba Lembe représentée par José Kola Nzau en qualité de liquidateur à Élysée Konde Buadi inscrite sous RMP 85397/pro 22/Jok vient de connaître un nouveau rebondissement. Alors que le prononcé du jugement a déjà eu lieu au second degré avec le rejet de l’appel interjeté par Élysée Konde, la succession Lema vient d’actionner une nouvelle action judiciaire. Celle-ci, à en croire le liquidateur José Kola, concerne une plainte initiée à l’encontre de deux avocats de la partie adverse qui se seraient illustrés tout au long du procès par ce qu’il a qualifié « d’indignité avérée ». Expliquant le bien-fondé de son action qui engage la succession dont il représente les intérêts, José Kola a mis en relief les astuces utilisées par les deux incriminés sur fond de tricherie dans le seul but de tirer leur cliente du pétrin. Les avocats Caddy Kadima Nkambua et Mandanda Masiya Bobo auraient, d’après la même source, poussé l’outrecuidance jusqu’à se faire fabriquer une carte d’identité de l’époque de l’ex-Zaïre attribuée à la défunte Lema Wa Luemba. Le fait de falsification, selon le liquidateur de la succession Lema, est patent dans cette carte qui contient des détails erronés. « Dans ce support, la défunte est présentée en qualité de veuve alors qu’elle n’a jamais été mariée puisqu’elle est restée célibataire durant toute sa vie », explique José Kola. Et il enchaîne : « La collectivité de Kabinda dont serait originaire la défunte telle que mentionnée dans cette fameuse carte n’existe pas dans la province du Kasaï ». Il s’agit là, estime-t-il, d’une astuce utilisée par les avocats incriminés afin de désorienter la Cour sur les vraies origines de la concernée de sorte à casser tout lien de parenté avec la succession. « Le fait également de ne pas préciser de quel Kasaï la concernée était originaire, laisse supposer que les choses étaient faites dans la précipitation. Ce qui accrédite la thèse de faux en écriture », ajoute José Kola. En plus de cela, la carte controversée reprend deux noms, en l’occurrence, Élisée Konde et Chantal Kwabi, sous la rubrique enfants sous tutelle. Ce qui, de l’avis de l’interlocuteur des Dépêches de Brazzaville, est un non-sens étant donné que les prénoms n’étaient pas autorisés dans les cartes émises à l’époque de Mobutu. À tout prendre, ce nouveau développement réconforte la famille de la défunte Lema en instance de récupérer la parcelle querellée située dans la commune de Kalamu, sise 32 A, avenue Djolu. L’étau se resserre de plus en plus sur Élysée Konde après la demande d’arrestation immédiate formulée à son endroit par la succession Lema à travers une correspondance datée du 31 août introduite auprès du procureur général de la République. À cela s’ajoute la lettre de son oncle Buadi Damien lui demandant de libérer la maison qu’elle continue d’occuper illégalement afin de permettre à la famille de la défunte Lema Wa Luemba de jouir de ce qui lui revient de plein droit. Dossier à suivre. Alain Diasso |