Coopération : signature d'un accord entre l'université Marien-Ngouabi de Brazzaville et l'université fédérale de Bahia

Au terme de cet accord de coopération entre l'université Marien-Ngouabi de Brazzaville et l'Université fédérale de Bahia en douze points, axé sur la coopération scientifique, pédagogique et administrative, les deux parties conviennent, « dans la mesure de leurs moyens et disponibilités » , de promouvoir des relations portant notamment sur l'échange d'enseignants, de chercheurs et de personnels administratifs, l'échange d'étudiants de niveau master et doctorat, la réalisation de projets communs de recherche, l'organisation conjointe de stages, de séminaires et de colloques, l'échange d'informations scientifiques et techniques et de publications, la co-direction ou co-tutelle de thèses de doctorat.

Le partenariat est établi pour une période de cinq ans renouvelable par tacite reconduction. Le nombre d'enseignants, de chercheurs et d'agents administratifs accueillis dans l'une ou l'autre université est fixé chaque année d'un commun accord, stipulent les points 4 et 10. D'autres précisions concernent les missions de recherche et de stage administratif pour lesquelles les frais éventuellement engagés seront à la charge de l'université d'origine des personnels concernés. « La présente convention n'implique aucun engagement financier de part et d'autre », note l'accord qui dispose néanmoins que de telles opportunités seront l'objet de « termes additifs » entre les parties.

Les deux interlocuteurs se sont réjouis de l'opportunité offerte par la signature de cette convention, la toute première entre une université de l'État brésilien de Bahia et une université d'Afrique centrale. Pour Armand Moyikoua, l'échange d'expériences pourrait toucher plusieurs secteurs de l'enseignement supérieur des deux établissements publics. L'université fédérale de  Bahia, fondée en 1946, est en effet classée parmi les universités d'excellence du Brésil.  Elle compte trente établissements, parmi lesquels dix écoles, dix facultés et dix instituts.

Marien-Ngouabi ne disposant pour l'heure que de cinq facultés, quatre écoles et deux instituts pourrait évidement profiter de l'expertise de sa consœur dans les filières qu'elle n'a pas encore développées. « Il n'existe pas de faculté de muséologie à l'université Marien-Ngoaubi », a indiqué, à titre d'exemple, le Pr Moyikoua, estimant que cet axe pourrait, entre autres, intéresser la coopération entre Brazzaville et Salvador de Bahia.

  Le texte  souligne toutefois que l'élargissement de l'accord aux facultés, écoles et instituts ou départements des deux universités se fera par avenant précisant les conditions et les domaines spécifiques de chaque partenariat. La partie brésilienne a montré de l'intérêt à soutenir toutes initiatives des établissements de l'Université fédérale de Bahia contribuant au renforcement de la coopération scientifique et culturelle avec l'université Marien-Ngouabi. « Il s'agit, à travers la recherche, d'œuvrer à rendre notre existence heureuse », a confié Luiz Rogério Bastos Leal.

Notons que la signature de la convention a eu lieu au siège de l'UFBA (l'Université fédérale de Bahia), en présence du ministre-conseiller à l'ambassade du Congo du Brésil, Jacques Obindza, de Lydie Pongault, conseiller à la Culture et aux Arts du président de la République et directrice du Musée-Galerie du Bassin du Congo, ainsi que de Graça Teixeira, professeur à l'UFBA et coordonatrice du Musée Afro-brésilien de Bahia.