Littérature : Sorel Incari publie son premier livreJeudi 9 Janvier 2014 - 16:45 Pieds et mains liés est le titre de cette première œuvre de l'écrivain congolais résident à Montréal, un roman paru en août 2013 aux éditions Téquière qu’il a lui-même créées Pieds et mains liés est une histoire triste et passionnante qui s’étale sur 233 pages. Une histoire pleine de suspens où se mêlent fiction et réalité. C’est le récit de Dila, une jeune mère africaine meurtrie par une douloureuse nouvelle qu’elle ne dévoile pas aussitôt et que l’on découvre au fur et à mesure qu’on avance. Dila voit tous ses espoirs s’écrouler juste au moment où elle est sur le point de quitter son pays et son univers jonché qui l’ont emprisonné, pour rejoindre le père de sa fille Amandine, installé depuis des années en Amérique du Nord après leur mariage. Car les résultats du test génétique exigé par les agents d’immigration révèlent qu’Amandine n’est pas la fille de son père. Une situation incompréhensible pour Dila, qui ne se reproche pourtant rien. Comment cela est-ce possible ? De qui Amandine est-elle la fille ? Pour trouver des réponses à ces questions et essayer de donner un sens à ce qui lui arrive, Dila, désespérée, replonge dans son passé jonché d’incompréhensions et d’erreurs. L’héroïne raconte son histoire à la première personne. Elle raconte son enfance (la disparition de sa grand-mère, celle qui l’avait toujours soutenue et aimé, sa relation tendue avec sa mère), son mariage à contrecœur avec le père de sa fille, sa séparation avec lui et son espoir de le retrouver, sa difficile cohabitation avec sa belle-mère qui voit en elle une opportuniste et qui joue les entremetteuses entre elle et son mari. Dila réfléchit, essaie de comprendre, s’interroge comme par exemple à la page 142 : « La vie vaut-elle la peine d’être vécue quand on ne vit que d’angoisse, de frustration, de langueur dans son cœur ? À quel moment peut-on se targuer d’être le maître de sa propre destinée quand, pendant toute cette période, on a vécu dans l’expectative ? » Elle cherche des voies et moyens pour avoir des réponses. L’histoire de Dila c’est tout une leçon de vie. Elle montre combien les événements douloureux peuvent fragiliser et désorienter l’être humain et comment les mauvais choix et les erreurs peuvent coûter cher. Résident actuellement à Montréal, Sorel Incari a fait des études de lettres et de philosophie avant d’être diplômé en sciences de l’éducation. Pieds et mains liés qui est son premier roman, a été présenté en novembre dernier à Matane (Québec). La cérémonie était organisée par les éditions Téquière en collaboration avec la bibliothèque de cette ville. L’écrivain entend apporter une nouvelle touche à la littérature congolaise et aussi contribuer à sa visibilité. « Nous voulons que les éditions Téquière soient une vitrine pour le Congo. Nous allons essayer de corriger ce qu’on nous reproche souvent, notamment la présentation du livre et la qualité du papier utilisé », a confié Sorel Incari. Son livre qui répond à ces préoccupations (présentation et qualité du papier) sera bientôt présenté au Congo. Pour en savoir plus sur les éditions Téquière : www.editionstequiere.com / Email : presse@editionstequiere.com
Lucie Prisca Condhet N’Zinga Légendes et crédits photo :photo 1 : Couverture du premier livre de Sorel Incari.
photo 2 : Sorel Incari. |