Transport urbain : les bus Mercédès 207 traînent à obtenir leur certificat de contrôle techniqueLundi 27 Janvier 2014 - 17:37 Quelques jours après le lancement de l'opération, aucun bus ne s’est présenté sur les différents sites institués par l’autorité urbaine. Le délai, imparti aux propriétaires des bus Mercedes 207 pour se mettre en ordre par l’obtention d’un certificat de contrôle technique censé leur donner le droit de circuler librement, court encore. Depuis le 22 janvier, date à laquelle cet ultimatum de quarante-cinq jours a été lancé, les propriétaires desdits engins traînent encore les pas. Et pourtant, les centres privés et publics institués par l’autorité urbaine pour accomplir cette tâche sont déjà opérationnels et continuent d’attendre les premiers venus. À la foire internationale de Kinshasa ou encore dans l’enceinte de l’Office des routes à Kingabwa et à Limete, le personnel commis à cette tâche tourne encore les pouces. Jusqu’hier, aucun bus Mercédès 207 ne s’est présenté sur ces différents sites. Pour maints analystes, le coût exorbitant imposé à cette opération (65 dollars) serait à la base de l’absence déplorée de ces véhicules sur les lieux. D’après un chauffeur de 207 qui s’est exprimé sur le sceau de l’anonymat, les recettes générées par les courses journalières encaissées sont si minces et ne permettent pas de supporter une telle charge financière. Car, au-delà du simple contrôle de conformité, il y a d’autres frais supplémentaires qu’il faudrait engager tels que ceux de peinture et d’achat d’une police d’assurance. A cela s’ajoutent les réparations qui pourraient être recommandées en cas de détection de quelques anomalies techniques sur le véhicule. Tous frais compris, l’on peut facilement atteindre les 1.500 dollars pour cette opération qui paraît être onéreuse pour les propriétaires des Mercedes 207. Moralité : la plupart préfère encore attendre espérant que l’administration provinciale pourrait revenir sur sa décision d’interdiction de circulation des bus 207. D’autre part, il y a également la peur qui étreint de nombreux propriétaires à se présenter sur ces sites parce que convaincus du mauvais état de leurs véhicules. Pour ces derniers, la grande prière est qu’un nouveau moratoire leur soit accordé après épuisement de celui en court. Jusqu’à quand ? La question mérite d’être posée. Alain Diasso |