Protocole de Brazzaville : une ambiance électrique à l’aéroport Maya-Maya

Mardi 11 Février 2014 - 19:50

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Le 11 février en fin de matinée, à l’aéroport international de Brazzaville, le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, était présent pour recevoir ses hôtes venus prendre part aux festivités marquant le 25e anniversaire du Protocole de Brazzaville

 Deux chefs d’État, au total, foulaient le sol de Brazzaville quelques heures avant l’ouverture de ce grand rendez-vous. Il s’agissait notamment du Sud-Africain Jacob Zuma et du Togolais Faure Gnassingbe, tous deux accueillis par leur homologue du Congo. Les deux chefs d’État se sont ajoutés au président de Sao Tomé et Principe, Manuel Pinto Dacosta, arrivé à Brazzaville la veille.

L’ambiance était inhabituelle à l'aéroport. Plusieurs groupes de danses, associations et partis politiques ont pris d’assaut le boulevard Denis Sassou N’Guesso qui mène à l’aéroport international Maya-Maya. Chantant et dansant pour saluer la commémoration du 25e anniversaire du Protocole de Brazzaville, la foule en liesse, a également voulu, par ce geste, rendre hommage aux acteurs de la libération de l’Afrique australe, en témoigne l'effigie de Nelson Mandela, icône de la lutte anti-Apartheid, montée le long de la route.

Le président de la colonie togolaise vivant au Congo, Sobi Mawinani, présent à l’aéroport, a salué la venue à cette manifestation du président de son pays. Il a, par ailleurs, souhaité qu’au-delà de la célébration de la libération des pays de l’Afrique australe, toute l’Afrique comprenne désormais que la guerre ne sert à rien et que le continent soit uni à jamais. « Je voudrais profiter pour dire aux peuples frères africains qui sont en conflit aujourd’hui que le temps de la monarchie est déjà passé et que nous sommes aujourd’hui à l’ère de la démocratie. Tous nos problèmes doivent donc se régler à travers le dialogue et cela ne peut se faire que par nous-mêmes Africains », a-t-il déclaré.

Rappelons que le Protocole de Brazzaville était signé le 13 décembre 1988 à Brazzaville, en présence du président Denis Sassou N’Guesso. Cet accord marquait la conclusion des longues négociations quadripartites entre la République de Cuba, l’Angola et l’Afrique du Sud, sous la médiation des États-Unis d’Amérique.

Le Protocole de Brazzaville donna également lieu à la signature des accords du 22 décembre 1988 à New York sur la paix en Afrique australe. Cela a ouvert, par la même occasion, la voie au retrait des troupes cubaines et sud-africaines d’Angola ; à la mise en œuvre de la résolution 435 sur le Sud-Ouest africain et l’indépendance de la Namibie. C’est aussi à partir du Protocole de Brazzaville qu’on est parvenu à mettre fin au régime Apartheid en Afrique du Sud et qui conduira à la Nouvelle Afrique du Sud et à la libération de Nelson Mandela, coupé de sa liberté pendant 27 ans. L’histoire retiendra également que le président Denis Sassou N’Guesso a fait de la libération de l’Afrique australe et de l’éradication de l’Apartheid une priorité durant son mandat à la présidence en exercice de l’Organisation de l’unité africaine qui débuta en juillet 1986. 

Tiras Andang

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Faure Ngnassingbé Eyadema (à gauche) et Denis Sassou N'Guesso saluent la foule. Photo 2 : La foule en liesse. Photo 3 : L'effigie de Nelson Mandela placée le long des rues et avenues de Brazzaville.