Conférence-débat: veuves et orphelins à Pointe-Noire sensibilisés à leurs droits

Mardi 26 Juin 2018 - 13:45

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L'association Sodios (Solidarité, disponibilité, des œuvres sociales), en partenariat avec le Groupe de réflexion contre les violences basées sur le genre, a organisé, le 23 juin dans la salle Emile-Biayenda de la paroisse Saint-Pierre-Apôtre, une marche silencieuse ponctuée par une causérie–débat.  

L'activité a eu lieu dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de la veuve et de l'orphelin. Sur le thème «Comment sauvegarder la dignité de la veuve au Congo et luttons contre la précarité de la veuve », un focus a été animé à cette occasion par Sylvie Tchignoumba, premier président de la Cour d’appel de Pointe-Noire et présidente de l'Association des femmes juristes du Congo (AFJC), antenne de Pointe-Noire, ainsi que par les membres et juristes du Groupe de réflexion contre les violences basées sur le genre. 

La présidente de l'AFJC a exposé sur les droits des femmes, notamment des veuves, en se fondant sur les textes réglementaires en vigueur en République du Congo tels la Constitution du 25 octobre 2015, le Code de la famille congolais, la Convention relative aux droits de l'enfant de 1989, la loi n° 4 -2010 du 14 juin 2010 portant protection de l'enfant en République du Congo, la charte africaine des droits de l'enfant... Tout le monde est tenu à respecter ce cadre réglementaire auquel cas on s'expose aux sanctions prévues par la loi, a-t-elle dit.

Pour leur part, les membres du  Groupe de réflexion contre les violences basées sur le genre ont rappelé à l’assistance que ce cadre d'échange et de partage a été créé pour aider, accompagner, soutenir aussi les veuves et les orphelins et valoriser leurs droits souvent méprisés en cas de décès d'un des conjoints.  Les femmes doivent réagir et ne plus subir passivement les humiliations imposées par la famille de leur défunt mari mais plutôt faire prévaloir leurs droits en s’associant avec les structures et organes compétents en la matière qui vont leur servir de conseils comme le Groupe de réflexion ou l’AFJC, ont-ils conseillé.

Cependant, les juristes qui ont animé le focus ont insisté pour que les femmes cessent de vivre en concubinage, mais qu'elles doivent plutôt vivre maritalement pour revendiquer leurs droits et jouir de l'héritage et des droits successoraux avec leur progéniture.

Plusieurs témoignages des veuves maltraitées ont été faits. Des femmes qui, malheureusement, subissent des humiliations les plus cruelles et inhumaines sans que personne ne crie gare.

C’est en 2011 que cette journée initiée par Sylvia Bongo Ondimba est célébrée dans le monde après la résolution prise par l’Assemblée générale des Nations unies, le 21 décembre 2010.

 

 

Hervé Brice Mampouya

Légendes et crédits photo : 

Une vue des participantes à la conférence-débat / crédit photo Adiac

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