Opinion
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IndécenceMercredi 14 Janvier 2015 - 9:40 Il faut être très, très naïf pour croire qu’en se rendant à Paris, loin donc de leur pays, afin de constituer un « front » commun contre la révision des Constitutions, les opposants de différents pays africains parviendront à modifier le cours des évènements. S’ils étaient représentatifs d’une fraction significative de leurs peuples respectifs peut-être auraient-ils une chance d’être pris au sérieux par la communauté internationale; mais chacun sait qu’ils ne représentent qu’eux-mêmes et que, de ce fait, leurs propos ne sauraient être retenus. Ce que démontre cruellement le comportement de ces hommes, dont certains ont assumé dans le passé et sans le moindre état d’âme les responsabilités importantes que leur confiaient les chefs d’État contre lesquels ils se dressent aujourd’hui, c’est que n’ayant aucune audience dans leur pays, ils croient naïvement que l’ancienne puissance coloniale va se ranger à leur côté pour les aider à accéder au pouvoir. En témoigne de façon accablante la servilité qu’ils affichent lorsque l’occasion leur est donnée par les médias publics français de détailler sur les ondes leurs prétentions. Que cela plaise ou non à ces personnalités politiques, c’est au Congo et nulle part ailleurs que se jouera la réforme des institutions congolaises. L’ère coloniale étant révolue – ce que n’ont apparemment pas compris certains – il est bien évident qu’il reviendra à notre peuple et à lui seul de se prononcer le moment venu sur le changement de ses institutions. Tirer des discours pour le moins décalés de l’un ou l’autre des Présidents français que l’ancien tuteur peut, ou pourrait, modifier le cours des évènements est faire preuve d’un inquiétant décalage avec la réalité. Au-delà de la soumission dont elle témoigne, cette attitude traduit un mépris à l’égard de l’Afrique qui est profondément choquante. Tout indique, tout confirme aujourd’hui que le dialogue sur la réforme de nos institutions s’engagera bel et bien dans les semaines à venir. Et s’il est impossible de prédire ce qu’il en sortira l’on peut sans risque de se tromper affirmer que ceux et celles qui désertent la scène nationale dans ce moment essentiel signent leur arrêt de mort politique. Les citoyens congolais ne leur pardonneront en effet jamais d’avoir tenté de restaurer l’époque révolue où les peuples du Nord dictaient leur volonté aux peuples du Sud.
Les Dépêches de Brazzaville Edition:Édition Quotidienne (DB) |