Opinion

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Chute ou rebond ?

Lundi 9 Mai 2016 - 17:00

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L’effondrement brutal des cours du pétrole sur les marchés mondiaux suscite ici et là des commentaires pessimistes sur l’évolution de pays comme le nôtre dont la vente des hydrocarbures constituait jusqu’à présent l’essentiel des ressources publiques ; à en croire certains commentateurs il condamnerait même, à brève échéance, ces nations à la faillite, donc au  désordre social. Ce genre de commentaires, qui tend à se généraliser dans le moment présent, a fort heureusement toutes les chances de s’avérer faux. Pour les trois raisons que voici :

° La première, la plus importante, est que face à la chute des recettes procurées par l’or noir les gouvernements n’ont pas d’autre solution que de favoriser au plus vite la diversification de leur économie. Et, de ce fait, l’on verra dans les mois à venir se multiplier, au Congo comme partout ailleurs en Afrique centrale, les investissements dans l’agriculture, la pêche, le commerce, l’artisanat, l’exploitation des matières premières autres que le pétrole et le gaz. A terme très rapproché une véritable révolution économique naîtra des difficultés actuelles.

° La deuxième raison est que ce basculement historique sera accéléré par le puissant mouvement d’intégration régionale qui s’enclenche sous nos yeux. Tout comme cela s’est produit aux États-Unis et en Europe au cours des deux derniers siècles, l’abaissement des frontières entre les États sur toute l’étendue du Bassin du Congo provoquera dans les années à venir un essor économique et donc un progrès social qui compenseront largement les difficultés nées de la crise en cours dans cette partie du monde.

° La troisième raison, sur laquelle planchent sans le dire les institutions financières, est que l’édifice artificiel construit grâce au pétrole et au gaz dans les pays du Golfe persique et de la Péninsule arabique ne résistera pas longtemps à l’effondrement des cours du brut sur les marchés mondiaux. N’ayant pas d’autres ressources naturelles que celle-là à la différence des pays comme le nôtre, les Etats aujourd’hui richissimes de cette région n’auront ni le temps, ni la force de se construire sur d’autres bases. Ils s’effondreront sans doute comme des châteaux de cartes et l’on verra les cours des hydrocarbures s’envoler à nouveau.

Affaire à suivre de très, très près par conséquent.

 

 

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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