Et L’Harmattan …

Faut-il vraiment s’étonner que les rumeurs les plus folles circulent sur le web concernant l’Afrique et soient relayées avec complaisance par de grands médias en Europe ? Evidemment non dans la mesure où l’essor des nouvelles technologies de communication permet toutes les dérives dans ce domaine comme chacun de nous, où qu’il vive sur le continent, peut le constater à tout heure du jour et de la nuit. Mais aussi dans la mesure où nombre de journalistes sur le Vieux continent ne se préoccupent guère de vérifier les sources auxquelles ils se réfèrent pour en parler.

Peut-on, dans le même temps, admettre que des maisons d’édition telles que L’Harmattan, à Paris, se permettent, sans vérifier le moins du monde les dires de leurs auteurs, de publier des ouvrages qui portent une atteinte grave à la réputation et surtout à la sécurité, à la paix intérieure d’un pays ? Evidemment non également et c’est pourquoi les autorités de la République ont raison de poursuivre, en France même, l’auteur du livre « Le génocide des Laris au Congo » et la maison d’édition qui vient de le publier sans doute à compte d’auteur comme elle le fait pour nombre de ses ouvrages.

En portant l’affaire devant les tribunaux de l’Hexagone et en le disant avec force comme il l’a fait lundi par ses voix les plus autorisées , le Congo marque de façon claire qu’il ne laissera pas des individus répandre par écrit ou par oral des mensonges dans le but évident de provoquer des troubles sur le territoire national. Tout aussi important, cette démarche permettra également de comprendre pourquoi des individus vivant hors de leur pays agissent comme ils le font, qui les accompagne dans cette manœuvre et comment cette aide se concrétise, pourquoi une maison d’édition comme L’Harmattan publie de tels ouvrages sans prendre la peine d’en lire, voire même d’en contrôler au préalable le contenu.

Lutter contre les « fake news » qui se multiplient aujourd’hui sous les formes les plus diverses, en utilisant pour cela  les voies, toutes les voies qu’ouvre l’Etat de droit aux nations comme aux individus, est sans aucun doute la meilleure façon de faire triompher la vérité mais aussi de faire taire les corbeaux qui croassent dans le ciel de plus en plus chargé de la désinformation.