Opinion

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Et pourtant l'insalubrité cause des ennuis sanitaires !

Samedi 24 Mars 2018 - 18:45

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Ce billet est suscité par un réel constat que l’on peut faire dans de nombreux quartiers de nos villes: trop de saleté et ordures à proximité des habitations dans des quartiers  populaires. Faut-il nécessairement attendre la société Averda ou les services sanitaires de la mairie pour que notre environnement immédiat, c’est-à-dire le périmètre de nos habitations, puisse être salubre ? La réponse est non. Car de la même façon que l’on fait l’hygiène du corps chaque matin, on devrait aussi soigner l’entourage immédiat de nos habitations, nos rues et autres places voisines.

 Ne pas le faire, c’est cautionner la multiplication et la prolifération des larves et microbes dangereux pour la santé. À Pointe-Noire, par exemple, dans presque tous les quartiers populaires, il n’existe plus d’écart entre les maisons d’habitation et les ordures ménagères produites chaque jour. Pourtant, ces quartiers et blocs sont administrés par des chefs. Où sont-ils alors, afin que soient organisées certaines opérations de salubrité ? C’est justement de ces tas de saleté que proviennent des microbes qui causent des ennuis sanitaires en ce sens qu’ils sont des vrais agents pathogènes de nombreuses maladies qui rongent la santé de la population.

 Dans des quartiers, des habitants ont des rechutes pour les mêmes maladies, la fièvre typhoïde par exemple, à cause de l’insalubrité de leur environnement immédiat. Dans le même ordre d’idées, dans certains quartiers, il y a des portions de rue que l’on ne peut plus fréquenter à cause des odeurs des eaux souillées des douches et toilettes qui y sont déversées au su et au vu de tous.

Pourquoi ce genre de comportement n'est-il pas condamné par des chefs de quartier ? Ces « pollueurs », malheureusement, réagissent brutalement si des voisins leur font des reproches. Il est clair que dans ces conditions, seuls les  chefs de bloc et de quartier sont capables de les discipliner. Dans un bloc du quartier La Base, non loin de l’école des Martyrs, il y a une parcelle connue de tous les habitants comme « productrice » de la saleté déversée dans la rue. Mais personne n’ose parler de peur d’être querellée par ceux qui y vivent. Pire encore, les gamins de ladite parcelle et des parcelles environnantes, pieds nus, le plus souvent vont et viennent dans ces eaux boueuses, gîtes de microbes.

Ces comportements blâmables sont tsouvent observables par ceux qui accusent leurs paisibles parents de sorciers en cas d’une pathologie occasionnée par la saleté qu'ils entretiennent eux-mêmes. Le sorcier, c’est soit l’oncle, soit le cousin, oubliant que les vrais sorciers, ce sont eux-mêmes à cause de la saleté qu’ils produisent nuit et jour dans le quartier à côté de leurs habitations. Des virus ou des bactéries naissent le plus souvent dans des endroits insalubres !

Arrêtons de cohabiter avec la saleté, responsable de beaucoup de maux dont souffre la population dans nos quartiers. La fièvre typhoïde, les vers intestinaux, le paludisme, la tuberculose et d’autres pathologies proviennent plus de notre propre comportement de vouloir « gâter » l’environnement immédiat.

 

Faustin Akono

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Édition Quotidienne (DB)

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