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Quand la famille, l’école et l’église démissionnent !

Samedi 6 Avril 2024 - 19:39

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Le comportement de la jeunesse ces derniers temps fait tout de suite croire que le premier milieu social de l’éducation qui est la famille y compris les seconds, c’est-à-dire l’école et l’église, sont démissionnaires. Ces trois milieux de façonnement social de l’enfance ne jouent plus pleinement leurs différents rôles respectifs. On constate bien un laxisme social qui s’apparente bel et bien à une démission. 

On a comme l’impression que plus nos campagnes se modernisent et s’urbanisent, une régression sociale s’installe en matière d’éducation car cette jeunesse déviante a totalement foulé au pied toutes les bonnes orientations reçues de la famille, de l’église ou de l’école. Des jeunes aujourd’hui sont malfrats, malhonnêtes, violeurs, braqueurs, escrocs, bandits, …

Ces mauvais qualificatifs traduisent un malaise social dû à un affaiblissement des rôles de la famille, de l’école et de l’église. Ces jeunes qui sont passés maîtres dans la déviance sortent tout de même des familles et fréquentent des églises, encore que nombreux d’entre eux sont scolarisés. On se demande alors d’où tirent-ils ce comportement.

 Les parents d’hier avaient une main mise sur leurs progénitures en matière d’éducation. De la même façon, l’école était un cadre de vie qui n’avait pas droit à l’erreur en matière d’éducation et d’encadrement de la jeunesse, et les serviteurs de Dieu arrivaient à moraliser et à conscientiser la jeunesse à travers une méthodologie qui leur était propre !

L’évidence est là, ces jeunes qui brillent par la mauvaise conduite tant décriée sont tous récupérés par la rue qui les façonne à sa manière. Nous ne disons pas que l’école n’instruit plus, mais le constat est qu’elle n’arrive plus à dompter la jeunesse par une série de stratégies qui lui est propre relative à la bonne conduite des élèves.

Ce sombre tableau montre à quel point les trois cadres sociaux de vie sont en train de perdre leur rôle en laissant la jeunesse aller à vaut l’eau.  La question qui vient souvent quand un enfant pose un acte condamnable est de savoir de quelle famille est-il sorti. Cela montre bien que la famille est ce premier cadre de vie qui doit imprimer le discernement à l’enfant afin qu’il se départisse des valeurs rétrogrades en matière du vivre ensemble.

De la même manière, l’enfant scolarisé devrait être l’ambassadeur de l’école digne de ce nom au sein de laquelle il s’instruit et se forme socio-culturellement. Et sur la même lancée, le jeune fidèle ou adepte d’une religion devrait refléter par son savoir être l’orientation que l’église lui imprime. Alors que se passe-t-il que la famille, l’école et l’église puissent se fragiliser de la sorte en laissant la jeunesse faire tout ce que l’on décrie aujourd’hui ?

Les parents, l’église et l’école ont l’obligation de reprendre les choses en main pour arrêter cette déviance sociale de la jeunesse.

Faustin Akono

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Édition Quotidienne (DB)

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