Opinion

  • Éditorial

A gorge déployée

Samedi 26 Octobre 2019 - 19:48

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C’est bien de ne pas toujours avoir les traits tirés. C’est vraiment bien de les garder rajeunissants, de se tenir les côtes, sentir ses entrailles se rétrécir, se pincer les yeux avec le bout des doigts sous l’effet d’un rire fou qui se prolonge à l’infini tant le mobile qui l’enclenche puise dans cet essentiel increvable qu’est la vie de tous les jours.

A côté des tracasseries pour joindre les deux, que tous nous avons de la peine à nous départir, le rire a constitué le menu bien frais des rencontres animées au long de la semaine dernière grâce au Festival TuSeo. Dans une langue congolaise, le lari en l’occurrence, Tuseo signifie rire. Rire de tout, de nos échecs, de nos malheurs, mais aussi, tout de même, de nos succès, attendu qu’ils peuvent chaque fois ne pas être du goût de ceux qui, à côté, nous observent en pensant que nous rions d’eux.

Les grands noms de la comédie made in Congo associés à ceux venus d’Afrique et d’Europe étaient présents à cette fête de l’hilarité, parmi lesquels un certain Kaba Ndudi. Dans les années 1980, cet animateur à l’accent typiquement bembé (une langue parlée dans la Bouenza, dans le sud-ouest Congo) était déjà sur les planchettes. Du fait politique au fait de société, il était le conteur le plus inspiré de la bande à Ifissa et autres. Ses petits-fils et arrière- petits-fils du rire ont bien voulu lui rendre l’hommage qui lui revient ainsi qu’à la moqueuse Germaine Ololo, en leur dédiant l’édition Tuseo de cette année. 

Comment ne pas avouer que les humoristes ont de la mémoire ; comment douter de ce que le rire, comme la plante médicinale du coin du village, guérit. Enfin, comment ne pas comprendre qu’autour du rire se répand aussi une industrie qui offre l’emploi car, évidemment, le rire aussi nourrit son homme. Suffit que tous nous soyons solidaires de ceux qui le cultivent en toutes circonstances, ne fût-ce que pour aider nos nerfs à se détendre, et nos blagueurs à écouler le ticket d’entrée dans la salle du spectacle. Rions…

Les Dépêches de Brazzaville

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