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Illusion

Vendredi 28 Septembre 2018 - 14:55

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Ce qui frappe le plus aujourd'hui les observateurs de la scène internationale est le fait que les grandes puissances voient le monde dont elles sont des acteurs importants à travers le prisme déformant de leurs propres intérêts. Nous en avons eu une preuve édifiante cette semaine, lors de l'Assemblée générale des Nations unies qui a vu un Donald Trump plus agressif que jamais s'en prendre à l'Iran tandis que ses homologues russe et chinois n'avaient pas jugé nécessaire de se rendre à New York et que le Français Emmanuel Macron tentait, vainement il faut hélas ! le reconnaître, de relancer l'accord contre le dérèglement climatique conclu à Paris lors de la Conférence sur le climat il y a quatre ans.

La vérité est que ces mêmes grandes puissances n'ont manifestement pas compris que le véritable problème auquel l'humanité se trouve aujourd'hui confronté est celui de l'adaptation des institutions internationales aux réalités humaines du temps présent. Conçues par les nations occidentales au sortir du dernier conflit mondial, il y a très exactement soixante-treize ans, ces institutions regroupées au sein de l'Organisation des Nations unies ne reflètent évidemment plus la collectivité humaine telle qu'elle est aujourd'hui. Nous en avons une preuve constante avec l'inertie de son Conseil de sécurité au sein duquel s'affrontent ses membres permanents et qui s'avère incapable de gérer les problèmes essentiels de ce temps.

La vérité, qui ressort une fois de plus de la présente session de l'Assemblée générale des Nations unies, est qu'une réforme en profondeur de l'ONU s'avère indispensable si l'on veut que ne se reproduise pas, à terme plus ou moins rapproché, le même échec que celui subi par la Société des Nations qui avait été constituée au sortir de la Première Guerre mondiale afin d'empêcher la réédition du drame planétaire provoqué par l'égoïsme et l'aveuglement des grandes nations européennes. Si, d'une manière ou d'une autre, les "Grands" ne s'emploient pas maintenant à rééquilibrer la gouvernance mondiale en donnant aux continents du Sud la place qui leur revient en raison de leur poids humain, l'on peut être certain que l'Histoire se répètera, voire même bégaiera.

Il est temps que les puissances dites "majeures" s'emploient à donner au Tiers-monde la place qui lui revient naturellement sur la scène politique mondiale.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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